Il est des gens qui vivent sous un masque, pour protéger leurs idéaux, leurs identités, et d’autres qui se cachent simplement du monde, ou au monde. La vérité c’est qu’il n’existe pas de bonnes ou de mauvaises manières d’être et que par conséquent, on est dans un premier temps, puis on improvise. C’est ce que vous découvrirez sans difficulté aucune ce qui se passe sous le masque du jeune Arthos.
Son visage, creusé et blême, le fait étrangement ressembler à un homme desséché au soleil, et dans les rides de son visage, dans les creux de son corps, on voit celui qui a passé la grande partie de son temps à contempler la nature et à exercer son esprit.  Il est lâche, faible, et fragile à en crever, il ne tient entre ses mains rien de plus que l’espoir d’être un jour écouté. Il ne souhaite pas plus. Pas de grandeur, d’ambition, d’orgueil, ou de voyage pour celui-ci, il a compris que la nature trouve toujours son chemin, que les grands schémas finissent toujours par être accomplis, et s’il doute sur sa raison d’être, sur son intérêt dans les dits schémas, alors il patiente. Vaillamment comme un petit soldat, mais il ne sait pas combattre, comme un mage peut-être ? Mais il n’est pas magicien. Il attend. Comme un arbre qui sait que le monde tournera après lui, et qu’il a existé bien avant sa naissance. Il ne fait qu’accompagner le mouvement.

Le jeune Seraphita a une pensée peu conventionnelle vis-à-vis de la situation elfique. Sans aucun doute cela découle de son long séjour, et de son éducation au Bosquet, et encore que même pour un elfe de là-bas il est extrême, Arthos ne considère pas les humains comme des êtres inférieurs. A vrai dire, parfois, il s’émerveille lorsqu’on récupère un artiste, un penseur venant de là-bas, il leur jalouse leur mortalité, parfois, il leur jalouse leur innocence, et à quel rythme les idées semblent s’enchaîner avant de disparaître.
S’il ne combat pas encore activement ce qu’il juge comme une insulte à la grandeur elfique, on peut le voir déjà agir à contrecourant, donner des assemblées à des cercles plus que restreint, on le voit dans la rue, agité, déconcerté, tentant d’appeler à un semblant d’humanité dans le cœur des elfes. Discret, plus par paresse que par véritable instinct de survie, le jeune Seraphita prend soin de cocher sur son passage chaque petite étape de sa révolution. A son rythme. Il rêve d’un monde commun, oublié l’isolationnisme du bosquet, ce qu’il veut c’est voir deux peuples apprenant de leur différent pour s’unir. Et s’il a du mal à appréhender la volonté destructrice des hommes, il se doute, que de l’autre côté de l’Isthme, d’autres partagent la tendresse qui pousse en son cœur.

Arthos a grandi loin du monde, et de ses souffrances. Né trop charmant pour être un homme, trop couillu pour être une femme, cette anomalie de l’apparence et du caractère, l’ont rapidement mis sur le côté. Naturellement. Mais … Mais il n’en a jamais voulu au monde, il n’en a jamais fait une grande affaire, au contraire, il se plaisait à contempler les animaux, il se plaisait à parler aux plantes, et bien assez rapidement dans sa vie, on lui a fait comprendre, qu’il ne serait jamais un des grands guerriers de Luhorn. Il serait au mieux, une aide, un soutien, mais jamais il ne changerait le monde, encore moins, il le façonnerait.

Cela ne faisait rien. Les arbres, et les animaux étaient ses amis. C’est avec cette philosophie qu’il grandit. Pas intimidant pour un sous, une chose était sûre quant à son éducation, l’état perdait des ressources, du temps, et de l’argent, pour former ce futur incapable, ce dément, qui passait le plus clair de son temps dans les étoiles … Mais c’était un elfe, alors on l’éduquait quand même. Mais déjà petiot, c’était un elfe étrange, il passait étonnement beaucoup de temps à parler aux esclaves. Il voyait en eux, un savoir que les elfes avaient oublié, négligé peut-être, et … Il parlait. Ah ça. Il parlait à s’en arracher les cordes vocales, et lorsqu’il commençait plus rien ne l’arrêter, on aurait dit un camé sous une innombrable quantité de drogues, mais le regard des autres ne pouvaient l’atteindre, et il ne donnait pas suffisamment d’importance au poids des mots des autres.

Mais cela ne suffisait pas à le rendre populaire, il suivit ses classes terriblement seule, et il suivit une vie terriblement monotone jusqu’à ce qu’il rencontre un chiot de Cerberus, dans les bois, se nourrissant près d’une ligne tellurique. La créature avait été blessé, et elle souffrait terriblement, Athos n’eut d’autre choix que de le recueillir et se faisant, il adopta la bête, et il se sentit moins seul.

Un peu.

Assez vite dans sa vie rythmé par les même visages, les même lieux sans intérêt, et les même livres aux même morales, l’âge arriva, et il dût commencer le service militaire. Là, sans grande surprise, il vit la mort, donnée à outrance, donnée comme certains écrasent un moustique. Mais lui, qui n’écrasait pas les moustiques, qui ne consommaient que très peu de viande, il ne se sentit pas le cœur assez gros, ni assez fort pour prendre la vie qui lui ressemblait en tout point, les oreilles en moins, il se refusa à tuer, se contentant de soigner les blessés, et de rapatrier, les damnés.

Il fallait sauver. Pas tuer. C’était bien beau de lutter pour des pseudos croyances, mais en vérité, les elfes n’étaient pas parfaits, et ils avaient encore à apprendre sur le monde. Il y avait toujours à apprendre. Être parfait, c’était mourir. Ni plus, ni moins.

Et c’est pour cela, que sans grande surprise, lorsqu’il revint de cette expérience traumatisante, et qu’il se renferma dans son propre autisme un peu plus, qu’il chercha à rejoindre les cherche-failles. Il était convaincu qu’il y avait plus grand à faire que de massacrer, alors, il se tourna vers la seule solution logique qui lui restait. Protéger chacun contre eux-mêmes. Et il fomentait dans son coin quelques plans sur la comète, il veillait tard le soir, où il pourrait parler aux hommes en tant qu’égaux. Il rêvait de voir la Reine se repentir du mal qu’elle avait infligé, et du monde qu’elle dévasté. Il voyait la nature Impératrice, et dans cette même nature, il y aurait tôt ou tard de l’ordre.
Arthos a grandi loin du monde, et de ses souffrances. Né trop charmant pour être un homme, trop couillu pour être une femme, cette anomalie de l’apparence et du caractère, l’ont rapidement mis sur le côté. Naturellement. Mais … Mais il n’en a jamais voulu au monde, il n’en a jamais fait une grande affaire, au contraire, il se plaisait à contempler les animaux, il se plaisait à parler aux plantes, et bien assez rapidement dans sa vie, on lui a fait comprendre, qu’il ne serait jamais un des grands guerriers de Luhorn. Il serait au mieux, une aide, un soutien, mais jamais il ne changerait le monde, encore moins, il le façonnerait.

Cela ne faisait rien. Les arbres, et les animaux étaient ses amis. C’est avec cette philosophie qu’il grandit. Pas intimidant pour un sous, une chose était sûre quant à son éducation, l’état perdait des ressources, du temps, et de l’argent, pour former ce futur incapable, ce dément, qui passait le plus clair de son temps dans les étoiles … Mais c’était un elfe, alors on l’éduquait quand même. Mais déjà petiot, c’était un elfe étrange, il passait étonnement beaucoup de temps à parler aux esclaves. Il voyait en eux, un savoir que les elfes avaient oublié, négligé peut-être, et … Il parlait. Ah ça. Il parlait à s’en arracher les cordes vocales, et lorsqu’il commençait plus rien ne l’arrêter, on aurait dit un camé sous une innombrable quantité de drogues, mais le regard des autres ne pouvaient l’atteindre, et il ne donnait pas suffisamment d’importance au poids des mots des autres.

Mais cela ne suffisait pas à le rendre populaire, il suivit ses classes terriblement seule, et il suivit une vie terriblement monotone jusqu’à ce qu’il rencontre un chiot de Cerberus, dans les bois, se nourrissant près d’une ligne tellurique. La créature avait été blessé, et elle souffrait terriblement, Athos n’eut d’autre choix que de le recueillir et se faisant, il adopta la bête, et il se sentit moins seul.

Un peu.

Assez vite dans sa vie rythmé par les même visages, les même lieux sans intérêt, et les même livres aux même morales, l’âge arriva, et il dût commencer le service militaire. Là, sans grande surprise, il vit la mort, donnée à outrance, donnée comme certains écrasent un moustique. Mais lui, qui n’écrasait pas les moustiques, qui ne consommaient que très peu de viande, il ne se sentit pas le cœur assez gros, ni assez fort pour prendre la vie qui lui ressemblait en tout point, les oreilles en moins, il se refusa à tuer, se contentant de soigner les blessés, et de rapatrier, les damnés.

Il fallait sauver. Pas tuer. C’était bien beau de lutter pour des pseudos croyances, mais en vérité, les elfes n’étaient pas parfaits, et ils avaient encore à apprendre sur le monde. Il y avait toujours à apprendre. Être parfait, c’était mourir. Ni plus, ni moins.

Et c’est pour cela, que sans grande surprise, lorsqu’il revint de cette expérience traumatisante, et qu’il se renferma dans son propre autisme un peu plus, qu’il chercha à rejoindre les cherche-failles. Il était convaincu qu’il y avait plus grand à faire que de massacrer, alors, il se tourna vers la seule solution logique qui lui restait. Protéger chacun contre eux-mêmes. Et il fomentait dans son coin quelques plans sur la comète, il veillait tard le soir, où il pourrait parler aux hommes en tant qu’égaux. Il rêvait de voir la Reine se repentir du mal qu’elle avait infligé, et du monde qu’elle dévasté. Il voyait la nature Impératrice, et dans cette même nature, il y aurait tôt ou tard de l’ordre.