Au premier abord, Anton ressemble à n'importe quel citoyen d'Olios et ne cherche pas à s'en défaire malgré son statut.
En général, il porte des bottes hautes, un pantalon de laine, une chemise de lin et un long manteau de pluie si bien qu'un docker de la riche ville marchande n'aurait rien à lui envier.
Une ceinture en cuir à l'honneur de porter le fourreau de sa précieuse lame courte ainsi que deux sacoches sur les côtés. Une paire de gants est coincé entre son bas ventre et la sangle, prête à servir.

Plutôt grand et large d'épaule, le trentenaire s'est forgé une carrure marquée par la travail ou l'entraînement physique si qui lui donne cette allure de travailleur manuel qu'il affectionne tant.
Son visage est en encadré d'une tignasse noire sauvage qui n'a pas vu l'ombre d'un peigne depuis trop longtemps. Une chevelure qui pourrait jalouser le soin porté à sa barbe, cette dernière est rasé de près et entretenue quotidiennement. Pourtant une moustache fournie contraste avec son visage glabre trônant fièrement au-dessus de sa bouche accompagnant sa mâchoire ciselée.
Enfin, seules des cernes sous ses yeux marrons ainsi que ses traits tirés formant des prémices de rides pourraient trahir un métier plus stressant qu'une simple activité citadine ou rurale.

Parangon de calme et d'observation, on peut avoir la désagréable impression de sentir examiner sous tous les angles en sa présence et seul un sourire aimable viendra répondre à un regard curieux ou réprobateur.
C'est un homme dévoué à sa tâche et qui n'hésitera pas à mettre sa vie en danger et celle d'autrui pour l'accomplir, le sacrifice est une vertu qu'il estime nécessaire pour restaurer l'ordre auquel inspire les Inquisiteurs.

Bien qu'appartenant à la face "visible" de l'Ordre des Inquisiteurs, Howell ne cherche pas à se faire remarquer c'est même tout le contraire, le Frère inquisiteur veut pouvoir s'approcher au plus prêt de ses cibles et surtout ne pas les faire fuir.
Il n'hésitera pas à changer de vêtements, de démarche ou même raser sa précieuse moustache pour s'accommoder à son environnement, bien souvent urbain mais parfois aussi rural, afin s'approprier une nouvelle identité. Quand on découvre sa véritable nature c'est qu'il est bien souvent trop tard.

La curiosité est un vilain défaut et cela n'a jamais été aussi vrai pour Anton, ce dernier n'hésite pas à étudier et approfondir ses connaissances sur les magies, les coutumes et la philosophie de ses adversaires ce qui lui a valu bien des ennemis au sein de son ordre.
Pour lui, il n'existe pas de meilleure arme que de retourner celle de son ennemi contre lui même si cela implique de marche en funambule sur un fil bien ténu entre savoir et hérésie.

Anton Howell, fils de Mason et d'Helène Howell, a grandit dans l'une des nombreuses bourgades qui dépendent de la ville d'Olios et vivra une jeunesse aisée dans le manoir familial grâce à la petite fortune accumulée par son père, excellent négociant.
Malgré toute ses tentatives, Mason ne réussira jamais à transmettre la fibre commercial à son fils ainée et portera finalement ses attentes sur le fils cadet, Jules Howell. Cela marquera un tournant pour Anton qui perdra l’intérêt de son père et gagnera l’animosité de son frère, la mort de sa mère des suites d’une longue maladie parachèvera la cassure avec sa famille.
En effet, l'adolescence d'Anton sera plus tumultueuse si bien qu'il deviendra un membre d'une bande locale dont les ramifications remontent jusqu’aux Cinq Familles. Larcins, passage à tabac et autres activités criminelles deviendront le quotidien du jeune homme, quotidien qui se terminera bien rapidement après son arrestation par la milice locale.
Sauvé de la corde par l'influence de son père, ce dernier excédé par l'attitude son fils lui coupera les vives et le mettra à la porte, le reniant une bonne fois pour toute. Les registres perdent officiellement la trace d'Howell à ce moment là et on ne la retrouve que bien plus tard dans la ville d'Olios.

Anton est alors dans une vingtaine avancée, à l'opposé de ce que pouvait laisser présager son passé en étant devenu un fier garde la ville portuaire.
Il a même une bonne réputation dans la ville, on le qualifie d’homme intègre face à une criminalité prépondérante et cela lui vaudra les éloges de ses supérieurs, du moins ceux qui n'étaient pas corrompus.
L’histoire qu’il raconte quand on lui en demande plus sur son arrivée à Olios parle de la découverte d’une foi véritable après avoir touché le fond. Que pour pour la remercier, Howell avait rejoint les rang de des gardes pour lutter contre ses vieux démons après avoir longuement discuté avec un sergent local.

Dans l’année de ses vingt-sept ans, Anton fera une autre rencontre qui changera sa vie. Réquisitionné pour une mission de haute importance, lui et d’autres gardes se retrouveront sous les ordres d’un Inquisiteur du nom de Gantseng pour traquer un mage en fuite, se terrant dans un quartier pauvre de la ville marchande.
Saelan Gantseng trouvera en Howell un acolyte intelligent et proactif, participant aussi bien à l’enquête qu’à la traque. Le résultat de cette mission est enterré dans les archives de l’Inquisition, la seule certitude est qu’Anton rentrera avec Saelan dans la ville sainte d’Aegys et que ses connaissances n’entendront plus parler de lui pendant cinq longues années.

Le Frère Howell reçoit maintenant ses ordres du Grand Inquisiteur Ganteseng qui lui confie surtout des missions dans la ville d’Olios, son terrain de chasse de prédilection.
Pour le moment, ses faits d’armes sont minimes au point qu’il doit encore souvent sortir ses papiers pour attester son appartenance à l’ordre quand cela est nécessaire.
Quelques rumeurs courent néanmoins sur des faits qui lui seraient attribués : l’arrestation d’un conclave de médecins aux prémices de la nécromancies ainsi que des nombreux heurts avec des membres des Cinq Familles concernant des pratiques occultes et de la contrebande d'objets enchantés.