Tu cherches Oncle Walt’ ? Oh vu l’heure, il boit une bière à la taverne du coin et il joue aux cartes. Tu peux pas le louper, c’est le vieux qui est entouré de vieux.  Il a une barbe et les cheveux blanc. Franchement l’ancien, il est plutôt bien conservé. Après faut dire qu’entre le boulot sur les docks et le club. Non franchement dans ses jeunes années, ça a du être une sacrée machine !

D’après Vin’ qui s’entraine au Poing Armé, le vieu il a voilà les tatouages ! Une sorte d’aigle trône sur son dos et il a tout un tas de numéro sur les bras. Parait que ces des trucs militaires. Enfin tous ça on le retrouve sur la plupart des Patriotes.

Sinon en vrai, quant tu le croise dans la rue, il ressemble à n’importe quel vieu de la ville. Le seul objet de valeur c’est l’alliance en or qu’il a au doigt. Parait que madame Becket, c’est la seul à pouvoir battre l’Oncle Walt’ ahaha !

Si c’est mon vrai oncle ? Non mais bon voila c’est un ancien du quartier ! Y’en a qui l’appelle tonton, d’autres Capitaine, et enfin m’sieur.

Le vieux Walt’ du Poing Armé ? Ce type là est une légende. C’est un foutu molosse qui, une fois qu’il vous a chopé, vous lâchera pas. Il est de la vieille école : le respect de la parole donnée, la famille et toutes ces conneries. Il insiste même pour que je me marrie, vous y croyez vous ? Moi l’homme le plus beau d’Havresac.

Bon il est un petit peu raciste mais qui ne l’est pas ici ? En attendant, je connais quelques gobelins qui ont gagné son respect et qui n’ont plus à se faire emmerder maintenant.

D’où je le connais ?

Mais bordel l’ami, ce type était là  avant moi ou ce foutu gouverneur ! Il m’a prit sous son aile quand j’étais mioche. Il m’a trouvé mon premier boulot, il m’a apprit à être un « vrai mec » comme il l’aime le dire. Y a des tas de mecs que j’hésiterai pas à planter mais lui, jamais. Y en a même qui dise que Lorn aussi est passé par la salle du vieux Walt’ mais j’en crois pas un mot, je m’en souviendrais si c’était le cas.

Où tu peux le trouver ?

Vu l’heure, il doit être au bar entrain de jouer aux cartes avec ses vieux briscards des Patriotes. C’est comme ça que lui et sa bande ils se font appeler même si jamais réussi  à déterminer de quelle patrie ils parlaient.

Enfin si t’as fini avec tes questions, fiches moi le camp. L’illustre  Méric Roy doit s’en aller butiner la demoiselle là bas.

Un sifflement suivit de près d’une explosion. Des morceaux de roches chutèrent sur mon casque tandis que l’artillerie arcanique des Pointues nous étouffait avec un tir continu. Mon regard alla en direction des hommes et femmes autour de moi. La peur se lisait sur leur regard tandis qu’un de mes soldats avait été désintégrer après avoir reçu de plein fouet un coup de canon.

-Où est le foutu appuie aérien que j’ai demandé !?

-On doit se replier capitaine ! On est en train de se faire submerger !

Les cris au loin laissait penser que les Pointues avaient lancer l’offensive. J’envoyais ma main gantée dans le visage du soldat avant d’aboyer.

-Si on se replie, l’ennemi va enfoncer notre flanc et nos gars qui mène l’offensive au centre de l’isthme vont se faire bouffer tout cru ! Alors tu fermes ta gueule pédé et tu tiens ta position !

Le soldat grogna en reprenant son arme sans rien dire. Ils étaient tous terrifiés. Qui m’avait foutu de jeune recrues dans les bras ? On avait demandé à des enfants de faire le travail de vrais hommes.

-Vous êtes en plein baptême du feu ! Si vous survivez maintenant, vous ne connaitrez plus aucune forme de peur ! Nos frères comptent sur nous pour tenir le flanc ! Notre commandeur compte sur nous pourne pas trainer son nom dans la boue ! L’Empereur compte sur nous bordel de merde ! Alors vous allez tenir vos position et…

Un rugissement retentit ! Un détachement de dragonnier jaillit des sombres nuages au dessus de nous et alla en direction de l’adversaire !

-Enfin ! Pour la 501-ème ! En avant !

Je sortis de mon abri en hurlant, les hommes de ma compagnie furent regonflaient avec l’arrivée des dragons ! Ces dernières réduisirent en cendre l’artillerie arcanique et l’on put surprendre les Pointues en allant au contact. Ma lame rencontra la chair de mes ennemis. Plusieurs de mes soldats trouvèrent la mort… Toutefois leur sacrifice fut récompenser puisque non seulement nous avions tenu mais en plus de cela, nous avions prit à l’adversaire cinquante mètres.



Des cris et des explosions se firent entendre tout autour de nous. Les Pointues avait fait une percée éclair dans la nuit. Je descendis de mon lit avant de hurler tout en enfilant un plastron léger.

-Allez ! Allez ! Allez ! On est attaqué ! On se magne les gars !

Les gars de la 332-ème se réveillèrent en panique. Plusieurs d’entre eux oublièrent la moitié de leur paquetage mais peu importait, le commandeur avait ordonné la repli générale.
Nous sortîmes ensemble et à notre grande surprise, les Pointues étaient déjà la. Une boule de feu passa non loin de moi et alla se loger dans le visage d’Emdel qui hurla de douleur. Les flammes consumèrent rapidement sa chair et laissèrent apparaître une partie de son crane avant qu’il ne tombe par terre.
Je sifflai légèrement avant de charger l’ennemi !

-On vise les mago les gars !

Ignorant l’ordre de repli, la 332-ème compagnie engagea le combat contre la souillure elfique. Je dis pas que c’était une bonne chose. Après tout j’avais enfreint la première règle de l’armée : suivre les ordres. Mais au moins notre action avait permis au gros des forces de quitter le camp et de se replier.

Le combat fut acharné. Mes jambes lâchèrent à plusieurs reprises et ma tête se retrouva à baigner dans la boue, le sang et les entrailles. Je me retrouvai séparer de ma compagnie, dans une tente ou se trouvait Izbeck, il avait du rampé jusqu’à là. Ce garçon de ferme nous avait rejoint il y a à peine deux semaines et bordel, il avait que dix neuf ans. Il lui manquait une jambe, sans doute fauché par je ne sais quel sortilèges. J’attrapais la main du garçon, l’incita à rester éveillé.

-Accroches toi fiston…

-Ca… Capitaine, j’ai peur… Je veux rentrer chez moi…

Des larmes coulaient sur les joues du jeune homme. Bordel de merde !

-Tiens le coup fils, on va te faire rentrer au pays et tu iras tripoter la petite Betsy dans le foin, pas vrai ?

Je lui arrachais un léger rire malgré la peur. Retirant ma ceinture, je fis un garrot de fortune sur sa jambe avant de le glisser sur mon épaule.

-Allez fiston, t’es de la 332-ème, t’es donc un foutu survivant ! Elle est pas née la guerre qui aura raison de nous!

Le garçon sur l’épaule, je sortis de la tente en courant. Des hurlement elfiques dans mon dos mais je n’avais pas le droit de flancher. Une flèche transperça ma jambe ce qui manqua de me faire chuter mais je continuai à avancer. Au loins, je vis les survivants de ma compagnie maintenir tant bien que mal un tir de barrages pour couvrir notre retraite.

Un peu plus tard, je fus décoré pour bravoure et en même temps condamné à six mois de prison par la cour martiale pour insubordination. Mes états de services m’évitèrent la peine de mort. A ma sortie de prison, j’étais paré pour repartir.



J’aurais du repartir au front mais Amanda et les survivant de ma compagnie me persuadèrent de cesser tout cela. Après tout pourquoi nous nous battions ? La gloire ? C’était jamais nos noms qui apparaissaient sur les stèles. L’argent ? On était payé une misère. La sécurité ? L’Empire aurait prit soin d’Amanda et de mes gosses si j’étais tombé sur le champ d’honneur ?

Non… Fallait briser le cycle. Le jeune Izbeck avait un cousin à Havresac et apparemment les arkheynosiens était plutôt bien implanter là bas. Aussi avec les gars et ma famille, on prit un navire pour là bas. Le communautarisme me permit rapidement de trouver un emplois sur les docks.

La vie à Havresac était rude. Il n’y avait pas vraiment de respect mais au moins on vivait bien entre nous. Avec les années, j’avais réussi à me faire une place au sein des équipes gérant les docks. Mieux encore, j’avais ouvert un club de pugilat pour maintenir la culture martiale au sein de ma communauté.
Les voyous nous foutaient la paix mais avec l’ascension du nouveau gouverneur et la soif de pouvoir des petites frappes, tout avait dérapé. Le point de non retour fut quant un petit jeune du quartier fut tabasser à mort pour une histoire à la con…

Sans que je n’eus besoin de donner des directives, tous les vrais « mecs » du quartier se rassemblèrent au Poing Armé, mon club.

-J’en ai marre que mon Amanda panique en alla faire ses foutues courses ! Les Arkeynosiens devraient pas à avoir à baliser dans leur propre quartier !

-Qu’est ce que l’on fait du coup… Capitaine ?

-On va exploser la tête de ces connards !

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