Melthann est un jeune homme dont la taille se situe dans la moyenne. Il a une chevelure courte, blanche et des yeux de la couleur des émeraudes, verts, qui peuvent être chaleureux ou froids comme la pierre qu’il représente selon le moment où vous le croisez.

Bien fait en raison des exercices quotidiens drastiques qu’il s’impose, il dispose d’une musculature bien proportionnée, de celle qui a été guidée par des personnes érudites, sèche. Ses mains ont les cales que le maniement de l’épée impose à toute personne se donnant au maximum d’elle-même.

Il revêt des vêtements souvent de couleur noirs, qui ont sa préférence, voir rouge sombre, ou cramoisi. Sa démarche est tel un félin, aérienne, et d’une souplesse étonnante pour quiconque le voit évoluer, acrobatique s’il le souhaite. Econome en mouvement, il donne l’impression de toujours vouloir conserver de l’énergie en cas de besoin, que chaque geste est calculé pour être optimum, sans superflu. Il possède deux épées reflétant son ambidextrie, qu'il porte presque toujours sur lui, prêt à servir pour l'exercice de son devoir, ou pour se prémunir des malfrats qu'il peut rencontrer sur les chemins. Il les manie avec souplesse et dextérité, comme deux extensions de ses bras, danse mortelle lorsqu’il les utilise.

Pareillement à sa physionomie, il dégage de lui une aura différente selon les circonstances dans lesquelles vous le rencontrez. Il peut inspirer une gentillesse débordante, tel un saint vivant, ou la peur la plus profonde de quelqu’un qui veut vous tuer par tous les moyens à sa disposition.

Son torse est zébré de quatre lacérations, cicatrices de sa jeunesse. Il les touche souvent lorsqu’il se perd dans ses souvenirs.

Comme tout être vivant, il est très complexe à décrire. Toutefois, il vit ses sentiments de manière très intense, mais totalement différente selon la situation dans laquelle il se trouve, et même souvent un mélange de plusieurs sensations pouvant être aux antipodes.

Par exemple, lorsqu’il se trouve au contact des plus démunis, il éprouve à la fois de la tristesse quant à leurs conditions, de la compassion, mais en même temps de la colère de ne pas pouvoir les aider plus, ou à l’encontre des dirigeants qui sont inefficaces, voir incompétents.

Par contre, lorsqu’il affronte une créature, il est inébranlable, inflexible et dur comme du marbre. Toutefois, en son profond intérieur, il peut aussi éprouver de l’amertume, en se rappelant que ce qu’il affronte à peut-être subis une transformation contre sa volonté, et qu’il n’a rien choisit avant de se retrouver face à celui qui va le tuer.

Très pieu, il passe une grande partie de son temps à prier ou à se confesser même s’il n’a commis aucun acte répréhensible aux yeux de sa religion. Les lieux sacrés l’apaisent, l’aidant à trouver un équilibre intérieur qui est bien fragile. Sa foi est son bouclier contre les horreurs de l’extérieur.

Lorsqu’il n’est pas en mission, il aime donner de sa personne pour le bien commun, cherchant à soulager les maux des gens dans le besoin, particulièrement les orphelins qui sont souvent rejettés. Il leur raconte des histoires d’aventures, amenant de la nourriture et des jouets dès qu’il le peut. La joie de vivre des enfants, les sourires des gens qu’il aide, tout cela lui apportent la détermination de toujours faire de son mieux pour les prémunir des dangers de la corruption qui les guettent. Il ne peut pas faillir dans son devoir afin de ne pas les décevoir.

Quand il ne se trouve pas dans un endroit à dispenser ses bienfaits ou dans une église, il s’entraîne sans relâche afin de pouvoir protéger les autres au mieux de ses capacités. Il ne peut pas avoir de moments de faiblesse dans son métier, restant un rempart contre les abominations de la corruption.

Il conserve profondément ancré en lui le traumatisme de sa jeunesse qui l’a poussé à devenir le Paladin qu’il est devenu, cherchant à inspirer les autres grâce à ses actes. Cela lui occasionne aussi pas mal de soucis avec tout ce qui a trait à la magie, n’aimant pas beaucoup les utilisateurs de celle-ci.

De même, malgré l’enseignement de tolérance qu’il a reçu à l’égard des elfes, il a du mal avec tout ce qui n’est pas humain, voyant dans cette élite elfique un exutoire à sa frustration, les rendant coupables de la non-protection du peuple des campagnes, trop occupés à leurs ambitions politiques.

Né dans les territoires des deux duchés, Melthaan est, au départ, fils de fermier, tout ce qu’il y a de plus naturel dans les campagnes iphéniennes. Il a vécu une prime jeunesse agréable malgré les difficultés liées à l’agriculture de la ferme de blé de son paternel. Aimé, et dernier d’une fratrie de quatre, il a eu du bon temps avec sa famille, entre les corvées, et les histoires que son père leur racontait au coin du feu, en mangeant les bons repas cuisinés par sa mère. Naturellement très pieuse, sa famille se rend à l’église et prie ardemment.

Tout cela jusqu’à la septième année du pauvre bonhomme qui a vu son petit village attaqué par un loup-garou. Proche des territoire corrompus, ils n’étaient toutefois pas préparés, simple paysans faisant leur devoir. Caché dans la cave, il ne manqua malheureusement pas le massacre de toute sa famille sous ses yeux, au travers des fentes de la trappe. Il s’en est même fallu de peu qu’il n’y passe aussi. En effet, le corrompu, avec son flair aiguisé, trouva la cachette, fracassant le bois comme un fétu de paille, entaillant la chair de son torse de ses griffes acérées. Heureusement pour Melthaan, au moment où la mort allait lui être assénée, tel un couperet mettant fin à sa vie, un carreau d’arbalète arrêta le geste de la créature. Il s’ensuivit un combat dans lequel l’inquisiteur, puisque c’est la personne qui a sauvé l’enfant, ne tue le loup-garou. Il recueillit l’enfant, et le confia à l’église la plus proche. La chevelure du malheureux avait blanchie de peur en voyant sa fin aussi proche.

Envoyé à l’orphelinat le plus proche, il fut élevé dans la tradition religieuse d’Iphénia, apprenant tout ce qu’il faut savoir. Renfermé sur lui-même à son arrivée en raison de son traumatisme, il ne se laissa pas faire quand on tenta de le brimer. Il changea alors radicalement, devenant belliqueux, prompt à redonner les coups que l’on tentait de lui administrer. Révolté par ce qu’il voyait, il prit la défense des plus faibles parmi les orphelins, les protégeant des plus grands. Il se fit la promesse de devenir à son tour inquisiteur, et de lutter contre les loups-garous ou vampires qui hantent l’île.

Son caractère peu commode, et son tempérament plus enclin à se battre ouvertement, qu’à chercher les subtilités, l’église vit en lui un parfait exorciste. Il y eut donc tout un travail pour lui inculquer que c’était la corruption qui était à l’origine des corrompus, et que sans elle, plus de loup-garou ou de vampire, entre autres. De plus, les calamités étaient bien plus importantes et prioritaires. A force de lui asséner tout cela, il finit par changer d’avis, et d’intégrer le groupe des exorcistes.

En grandissant au sein d’un environnement humain, il a beaucoup de mal avec les autres races qu’il n’a pas connu, centrées sur les villes, et occupant les plus hautes sphères, plus intéressées par leur carrière que d’améliorer la vie de ceux qu’ils sont censés protéger.

On lui enseigna le maniement des armes, et on lui découvrit un talent certain pour l’épée, qu’il intensifia encore et encore à force d’entraînement toujours plus pointu. Il y avait alors trois endroits pour le trouver lorsqu’il se trouvait en ville, soit à l’église, soit auprès des plus démunis, souvent des orphelinats, soit sur un terrain d’entraînement, à s’exercer ou demandant aux présents de l’affronter pour s’aguerrir contre des adversaires aux styles différents. Sa vie aujourd’hui se résume à cela, lorsqu’il n’affronte pas la corruption, pour la contenir, voir la repousser si c’est possible.