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Le Koboldier [en cours]

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Message  Le Koboldier Dim 30 Avr - 12:32



Ovdost "Le Koboldier"


Race : Elfe

Sexe : Homme

Âge : 24 ans

Taille : 1m82

Rôle ou personnage prédéfini : non

Alignement : Loyal-Bon


Faction/Ville : Boréas, Havresac

Métier : Explorateur et intermédiaire kobold.

Aptitudes souhaitées : Rodeur 2, biome montagne et Bretteur 1.

Artéfact, gadget ou animal demandé : Une épée à une main on ne peut plus banale.
Rodeur 1 — Bottes des 3 Lieux. Ces bottes boostent la vitesse et l’endurance de leur porteur.
Rodeur 2 — Rejetons explosifs. Un set de cinq grenades ressemblant à de petits rejetons de lave séchés. Elles explosent au contact et provoquent une déflagration de petite envergure. Les flammes et le bruit sont très surprenants, mais n’ont qu’un faible potentiel offensif. Le souffle peut repousser des choses légères, élargir une fissure, etc.



Description physique


Excusez-moi vous n’auriez pas vu un… Quoi ? Vous n’avez jamais vu un kobold qui parle ? Rho putain mais vous débarquez de je ne sais quel bled ou bien l’interrogation est sincère et… Oh. Je comprends. C’est la combinaison kobold bleu, vêtement humains, absence d’accent et étincelles qui glissent sur les écailles qui vous dérange ? Ecoutez, c’est son idée, pas la mienne. Apparemment, vous autres, les « êtres pensants » vous êtes encore plus chiants avec les kobolds en tenue naturelle, alors bon. Hein. Voilà.
Vous vous y habituerez. Je suis celui qui raconte l’histoire après tout. Vous n’avez pas vraiment le choix, finalement. Mais donc, pour revenir à ma question initiale, vous auriez pas vu un elfe blond aux yeux bleus et… Ah, oui effectivement. C’est sacrément banal comme description, je vous l’accorde.
Comment vous le décrire, ce bon petit Ovdost ? Hm. Oh, j’ai. On va commencer par le plus évident. Ov’ est assez grand, élancé par les années dans la nature — enfin, « nature »… il n’y a que vous pour appeler l’univers ainsi —, les muscles secs, mais puissants. Souvent habillé en brun et bleu — il complexe énormément, n’allez pas l’emmerder sur la question — il est du genre de personne auquel vous ne feriez pas attention : discret, simple, sans aura particulière pour ceux qui ne font pas attention.
… Mais ceux qui observent, ceux dont le regard ne fait pas que glisser sur les choses, peuvent rapidement se rendre compte de la tension qui habite le corps d’Ovdost. Non, il ne vous sautera pas au visage. Ça n’est pas de cette tension-là dont je vous parle, plutôt de celle qui fait agir le vivant et perturbe l’ordre établi. Ovdost, comme Oalbi, est fait de foudre, mais nous en parlerons une autre fois.
De la tension, donc, qui se contraste dans le regard naïf de l’elfe. Il pose sur le monde un regard illuminé — d’autant plus qu’il découvre dans vos cité le monde qui aurait dû l’éduquer. De fait, et même s’il restera toujours plus à l’aise en montagne que dans le reste du monde, Ov’ est perception. Il regarde, écoute, touche, sent. Il laisse de manière permanente ses sens effleurer l’univers pour en tirer le plus de choses possibles, que ce soit une odeur particulière, une couleur jamais vu ou une surface à la texture si anormale qu’il s’en souviendra toujours.
Cette permanente union avec l’alentour, union gagnée par l’éducation kobold, fait de lui un elfe vif et réactif… Ce qui compense énormément son endurance pour le moins... Non. Elle n’est pas médiocre, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit... Mais elle n’est pas fameuse pour autant. C’n’est pas pour la vitesse que le clan lui a offert les Bottes des 3 lieux. Il va de même pour les Rejetons explosifs.
Et donc, est-ce que vous l’avez vue, cette silhouette encapuchonnée de bleu, épée à la ceinture et grenades à la cuisse, qui s’insinue au cœur de la foule et remonte plus vite les crètes que les ruelles d’Havresac ? Non ?
Mais pourquoi est-ce que vous me laissez continuer dans ce cas ? V’s’avez pas compris que je l’ai perdu et que ça m’emmerde ? Putain…



Caractère


Quoi ? Vous êtes encore là… Mais vous êtes complètement con ou vous le… Hein ? Vous cherchez le Koboldier ? Putain, mais c’est Ovdost le Koboldier ! Vous êtes cons ou bien ? Ah, vous ne voulez pas le rencontrer, mais le recruter. Pour une expédition ? Haha, yes. Laissez-moi me craquer la nuque, commander une pinte, et je réponds à toutes vos questions.
Vous savez que si vous l’embauchez, je serais nécessairement aussi de la mission, n’est-ce pas ? Pourquoi ? La raison est simple, nous sommes la moitié l’un de l’autre. Non, pas dans ce sens-là. Sale pervers. Plutôt dans le sens où nous avons été par la même mère et le même père et avons suivi les mêmes rites depuis toujours. Nous sommes frères et je ne laisserai rien nous séparer… Il est beaucoup trop gentil et naïf pour que je le laisse partir seul en mission…
Comprenez-moi, Ovdost croit sincèrement qu’Oalbi — le dragon gardien de notre colonie — le reconnaîtra en tant que Kobold le jour où il aura trouvé les autres colonies. Il croit encore que des ailes me pousseront à mesure que nous vivrons les rituels des différentes colonies.
Il y a tellement de gentillesse dans cet abruti que je ne peux pas vous laisser, ou à qui que ce soit d’autre, l’occasion de la briser.  Ovdost — ou Koboldier, comme vous l’appelez tous — est d’une douceur pour l’autre qu’il tient de notre mère… Il a toujours su qu’il n’était pas comme moi, comme nous autres. Qu’il n’était pas un kobold, en somme (ce qui n’est vraiment pas compliqué, je vous le concède) ; mais d’avoir été recueilli à son plus jeune âge par une espèce dont vos histoires disent qu’elle mange les bébés… Disons que cela a ouvert ses horizons.
Il s’est battu pour que les anciens l’acceptent, il s’est débattu pour ne pas être massacré en lieu et place des pilleurs qui s’en prenaient à nous.
L’amour d’Ovdost, sa prévenance naturelle, son attention toute particulière aux variations dans votre humeur… Toutes ces choses sont autant de trésors qu’il vous donnera sans ciller, sans même craindre que vous n’en fassiez mauvais usage.
C’est pour cela que je suis là et que je l’accompagne en tous lieux, pour m’assure que ceux qui profitent de sa bonté d’âme la méritent sincèrement. Ce que je ferais si vous lui faites du mal ? Haha, laissez-moi vous poser une question simple : que fait le dragon bleu lorsqu’un groupe d’aventuriers approche de son nid ?
Oui, exactement. Il devient la fureur du ciel et déchaîne l’orage sur eux… et bien que je n’en sois pas encore là, je serai suffisamment inventif pour vous faire regretter la mort rapide de la foudre qui déchire le ciel et fauche la vie.



Histoire


Dost, de nos jours :


ENCORE VOUS ? Mais vous êtes vraiment curieux dites-moi ! Non, il n’est toujours pas là et… C’est quoi ces marmots qui se cachent derrière vous ? Hein ? Ils veulent connaître l’histoire du Koboldier ? Ah. Aaaaaaaah.
Vous êtes sûrs de vous les enfants ? Bon bah asseyez-vous et payez-moi un coup à boire. Peut-être même deux… voire trois. L’histoire peut prendre du temps, mais elle en vaut la peine.

L’histoire du Koboldier commence il y a vingt-quatre ans, dans les montagnes qui bordent le Puits-du-règne, à Luhorn. Et oui, aussi loin que ça... Une colonie kobold vit dans ces montagnes, sur leur bordure ouest depuis des dizaines de générations et cette colonie, puisqu’elle n’est peuplée que de lézards, ma famille, est dirigée par une dragonne bleue, Oalbi l’exploratrice comme nous l’appelons.
Cette dernière ne s’y trouve qu’une année sur cinq et notre histoire, si nous voulons être précis, commence quelques jours après qu’elle s’en est allée vers une autre cité kobold dissimulée quelque part dans le monde d’Orith.
Je n’avais alors que six ans et, bien que j’étais encore jeune, mes premières tâches m’avaient été attribuées. Les anciens avaient dit que je serais une sentinelle, comme ma mère, comme mon père lorsqu’il vivait encore. Rassurez-vous les enfants, on n’envoie pas un jeune kobold seul arpenter la montagne, surtout lorsqu’il ne la connaît pas. Non, il part avec ses proches, découvre les valons et ravins, expérimente les dangers des montagnes et apprend à retenir les chemins dissimulés que seuls quelques rodeurs connaissent.
Ce jour-là, nous sortions pour ma troisième équipée, la première à durer plus d’une journée. Nous devions prendre le chemin du Cul-de-serpent, remonter la pente des Éboulis et dormir non loin d’une cascade pour rentrer le lendemain.
Ça ne s’est pas passé ainsi. Nous abordions la pente lorsqu’un cri pathétique attira l’attention de ma mère. En contre bas, une caravane à moitié brisée par la roche et une femme prostrée contre la paroi. Et parce que les sentinelles doivent toujours savoir de quoi il retourne, nous sommes descendus. Enfin non, ma mère est descendue. J’étais encore trop jeune pour remonter par moi-même et le détour nous aurait pris plusieurs semaines. Je me souviens avoir attendu longtemps en regardant ma mère s’approcher furtivement. Elle glissait de roche en roche, presque invisible dans le gris de la montagne.
Je me souviens l’avoir vu parler à la femme et la femme lui tendre une chose enroulée dans un drap bleuté. Le drap criait, ou plutôt son contenu. Cela a dû durer quelques minutes et la femme a embrassé le drap. Ma mère a attendu quelques instants, puis a aidé la femme à s’allonger.
Je ne sais pas ce qu’elles se sont dit, maman n’a jamais voulu nous le dire… Tout ce que je sais, c’est qu’une fois la femme allongée, maman l’a recouverte de pierre selon le rituel réservé aux kobolds étrangers. Quelques minutes plus tard, elle était de nouveau à mes côtés.
Elle avait utilisé le drap pour bloquer son contenu dans son dos. Seules une touffe blonde et une oreille pointue en sortaient… Je me souviens avoir ouvert la bouche.
« Non, Dost. Nous ne le laisserons pas ici. Il est des nôtres désormais. Il est Ovdost » Ce qui veut littéralement dire "Petit frère de Dost", bravo l’originalité. « et il sera ton frère. »
J’ai protesté, d’autant que les anciens n’allaient pas laisser couler une telle affaire. C’était strictement impossible. Sa réponse aussi, je m’en souviendrai toujours. « Les Anciens nous ont pris ton père, ils m’accorderont ce second fils. »

… Et devinez quoi ? Elle avait raison la daronne. Nous sommes rentrés immédiatement après cette trouvaille, en deux petites heures de marche et elle est allé directement dans la hutte des anciens. Elle m’a laissé Ovdost pendant ce temps, non sans avoir insisté sur l’importance du petit elfe.
Le temps qui a suivi, le long temps qui a suivi, le petit l’a passé à me regarder avec ses grands yeux bleu-gris. Il n’a pas bronché, il n’a pas pleuré. Il a juste scruté la moindre de mes actions, ma manière de pousser des choses, de marcher, de l’allonger dans un coin… Rien ne lui échappait. Rien n’échappe jamais aux sens du Koboldier, sachez-le.
Lorsque Maman est revenue, elle souriait. Elle a pris Ovdost contre elle, m’a demandé d’approcher et a dit, très simplement, avec un timbre si doux qu’elle aurait pu nous endormir tous les deux.
« Ovdost, je te présente Dost, ton grand frère. Tous les trois nous sommes une famille bizarre, mais une famille tout de même. »  Le regard d’Ovdost glissait d’elle à moi, puis de nouveau elle. Elle s’est alors mise à chanter et nous a serrés un peu plus fort contre elle, tant et si bien que nous nous sommes endormis.
Nous étions de nouveau trois.


Et puis les années ont passé. On ne sait pas exactement a quel âge a été trouvé le Koboldier et on a donc décidé que sa découverte serait le jour de son anniversaire. Personnellement, je pense qu’il avait déjà deux ans… Mais c’était important pour Maman, alors on a gardé les choses ainsi.
Les premières années n’ont pas été trop problématiques : Maman ou moi l’accompagnions toujours… Et puis je crois que le reste du clan s’attendait à ce qu’Oalbi le dévore dès son retour. Après tout, un elfe dans une colonie kobold… Une vaste blague pour un dragon, ils en étaient convaincus. Moi aussi, mais je ne voulais pas le dire. Je ne voulais pas y penser non plus : Ovdost a toujours été si gentil…
M’enfin ! Les années passent et le retour d’Oalbi approche. C’est une grande fête chez nous autres, le retour de notre déesse-mère, de l’exploratrice qui, à chaque fois, ramène un gros gibier rare.
La colonie tout entière entre presque en transe lorsque ses battements d’ailes se font entendre : le rituel du retour est… Comment vous l’expliquer ? Notre cité est installée dans un cirque formé par la jouxture de plusieurs montagnes, nos huttes en couvrent les parois et, au cœur de l’espace central se trouve un promontoire où Oalbi se repose lorsqu’elle est parmi nous.
Lorsqu’elle arrive, elle trace d’immenses cercles concentriques dans le ciel, de plus en plus petits et une fois en leur centre parfait elle couvre le ciel de foudre avant de plonger vers son promontoire. Elle s’y pose alors et ouvre ses ailes en hurlant si fort que le tonnerre la jalouse.
Ce jour-là n’a pas échappé à la règle. Maman voulait cacher Ovdost au départ, mais les Anciens s’y sont opposés. Leur accord n’est pas celui de la déesse et la déesse prévaut tout. Elle prévaut les individus, les Anciens et la colonie toute entière.
Lorsqu’Oalbi s’est posée et a hurlé, Maman était paralysée par la peur de voir son fils dévoré. Quatre années de vies communes avaient fait leur œuvre et je ne suis pas sûr qu’elle le voyait encore comme un elfe. C’est donc moi qui m’en suis occupé. J’ai pris Ovdost par la main et je l’ai guidé jusqu’aux marches du promontoire.
« Ça va aller, petit frère. Ne t’inquiète pas. » J’étais sur le point de me pisser dessus.

Oalbi a alors baissé sa tête vers moi et planté son regard d’or dans le mien, puis sur Ov’. « Ô Oalbi, déesse exploratrice et mère des foudres. » Elle n’a pas décroché son regard de moi et a approché encore un peu plus sa tête. J’ai serré la main d’Ov’ comme jamais auparavant. « Je te présente Ovdost, il est mon frère. La foudre que tu nous offres coule dans ses veines et…
Désse Wabi ! » Le Koboldier a alors lâché ma main pour se coller contre les lèvres de la déesse. J’ai senti mon cœur exploser. «  Je suis content. »
Il s’est alors écrasé un peu plus contre elle, comme pour la câliner et… Et alors que je sentais les regards moqueurs et indignés du reste de la colonie sur nous, Oalbi a soufflé tranquillement sur lui un air chargé d’électricité statique. Les cheveux d’Ov’ se sont dressés et ça l’a fait rire. « Encore ! » Elle n’a pas recommencé et c’est simplement reculé. « Wabi ? »
Je l’ai alors pris par la main et me suis incliné comme le demande la tradition. La colonie tout entière l’a fait et j’ai entendu les pleurs de joie de notre mère. Ov’ aussi. Il s’est donc tourné et est parti vers elle en courant « Maman ! »
Et voilà. Je… Encore aujourd’hui je ne suis pas bien sûr de ce qui a bien pu se passer pour qu’Oalbi l’accepte. Était-ce son regard ? Son odeur ? Cette monstrueuse gentillesse qui l’habite ? Je n’en sais rien… Mais elle l’a accepté et, grâce à elle, tous ont dû le faire également. Qui affronte la déesse n’est plus digne de sa protection. Les peintures sont plus que claires sur la question.
Ov est souvent allé voir Oalbi au cours de l’année qui a suivi. Il s’asseyait devant elle et s’embarquait dans une incompréhensible logorrhée jusqu’à ce qu’elle en ait marre et le pousse d’un souffle ou lui tourne le dos. Il revenait alors, particulièrement fier de lui, sous le regard désabusé des Anciens et de leurs apprentis.
Personne n’osait parler ainsi à la déesse et pourtant elle l’écoutait. Est-ce qu’elle le comprenait ? Laissez-moi rire, je ne le comprenais pas toujours non plus. Mais elle l’écoutait tranquillement et le scrutait inlassablement, comme pour lui faire comprendre qu’il avait toute son attention.
Il a beaucoup pleuré le jour de son départ, incapable de comprendre qu’elle reviendrait quatre ans plus tard. Et la vie a repris son cours.


L’acceptation d’Ovdost par Oalbi ayant été effectuée, la colonie a commencé à l’accepter. Ils n’avaient plus le loisir de le détester, pour être précis. Ça n’a pas tout réglé, évidemment : quatre années de haine et de mépris ne s’effacent pas aussi aisément…
Mais les choses ont tout de même commencé à changer. Un rôle lui fut attribué : sentinelle, comme moi ; et sa participation de plus en plus active à la vie de la colonie a facilité son acceptation. Les jeunes, d’abord, se sont rendu compte que son absence d’écaille n’était pas si grave. Nous l’avions élevé dans la parfaite tradition de la colonie, si bien qu’il connaissait nos coutumes, nos mœurs et nos codes.
Ils ont été les premiers à le prendre comme l’un des leurs et, par le jeu de la contamination des uns par les autres, leurs parents ont rapidement suivi. Enfin, rapidement… Je ne sais pas ce qu’ils se racontaient dans leurs huttes, mais l’hostilité publique a décru en tout cas. Et c’est tout ce qui comptait à mes yeux.
Je ne voulais pas que mon jeune frère soit confronté au pire de notre espèce. Ne pas en avoir le sang était déjà bien assez difficile pour lui. D’autant qu’aucun cadeau ne lui a été fait en vertu de sa race. Il voulait être traité en kobold et c’est ce qu’il s’est passé. Point barre.
Ses missions ont été les mêmes que pour nous autres, ses attributions également… Enfin, non ce serait mentir que de dire que l’égalité a été absolue. Disons qu’il a eu la priorité sur quelques équipements récupérés après des affrontements contre des pilleurs. C’est-à-dire que nous autres, les kobolds, bien que nous ayons les pouces opposables, nous n’avons pas besoin de chaussures et relativement peu besoin de vêtements. Nos étoffes ont plus une fonction décorative, de sorte qu’elles n’entravent pas nos déplacements par exemple.
Il a donc eu sa première dague à six ans et des vêtements bleu-gris à la même période… On voulait qu’il participe, pas qu’il meurt bêtement ou fasse planter une mission du fait de sa peau blanche.
Ceci mis à part, son traitement a été le même que tous les autres. Il a donc travaillé plus dur et s’est entraîné plus fort que les autres pour combler ses lacunes naturelles, le tout sans jamais perdre cette joie immense qui le caractérise et le pousse à aider les vieilles qui portent des sacs trop lourds ou les gamins qui se sont blessés en jouant.
Il n’y avait plus de différence autre que son apparence lorsqu’Oalbi est revenue à la colonie. Je pense qu’elle l’a senti, puisqu’elle ne l’a pas immédiatement reconnu. Elle l’a même cherché du regard une fois le rituel du retour terminé. Elle a hurlé un chant étrange, comme dérangé… et je crois qu’il l’a comprise malgré lui.
Nous étions tous prosternés devant elle, incapables de savoir ce qu’il se passait, et il s’est levé en souriant pour dire : « Je suis là Oalbi, regarde comme j’ai grandi ! » Il dépassait déjà la majorité d’entre nous. « Je suis heureux de ton retour, déesse-exploratrice ! »
Elle a approché son visage de lui et l’a humé, avant de grogner de contentement. Comme cinq ans plus tôt, elle a soufflé un air statique et les cheveux d’Ov’ se sont hérissés. Il a ri et… Quoi ? Oui, exactement. Il lui a simplement répondu : « Encore ! » Et oui, même la déesse exploratrice semble le porter dans son cœur.

Et voilà les années ont passé et je vais devoir partir donc bon… Quoi encore ? Mais ça fait deux heures que je parle ! Vous n’en avez pas marre ? Non ? Putain de gosses… Revenez demain, je vous raconterai sa première rencontre avec un elfe.



Le lendemain…
Putain, mais vous êtes venus avec des potes ? Rhaaaaaaa ! Patron ? Je m’installe dehors, la marmaille va t’emmerder sinon, OK ? Nickel. Envoie-moi deux pintes, je te… Comment ça vous avez de l’argent pour écouter mon histoire ? Ah yes.
Bon, suivez-moi, on va se mettre sur la place devant la taverne. Je vous ai promis quoi déjà ? Oh la rencontre avec Arel ! Oui, je me souviens.
Aaaaaaaaaaaah Arel, quelle blague cette rencontre. Enfin non, c’était top — si vous lui dite, je viendrai vous croquer les pieds — mais disons que les circonstances étaient… inattendues.
A cette époque, le Koboldier a quatorze ans. Les années passent, Oalbi est de retour à la colonie et j’ai passé le rituel de l’âge adulte, celui lors duquel nous nous couvrons de la mue de la déesse pendant une semaine — sans manger — pour obtenir ses pouvoirs. Cela devait faire quelques semaines que sa foudre coulait en moi et que je pouvais en produire.
Et ouais les gosses, j’fais d’la foudre. Jaloux ? J’imagine.

M’enfin bref. A cette époque, notre coopération était déjà extraordinaire. Il valait mieux nous envoyer tous les deux plutôt qu’avec une troisième personne. Quatorze années de vie commune aident à se comprendre parfaitement.
La mission était simple : un intrus avait été repéré non loin de la frontière nord et il fallait l’observer, voire le chasser si nécessaire — nous ne tuions généralement que par obligation. Le chemin était assez simple : descendre le chemin Cul-de-serpent, remonter la Rivière des avalés et traverser Ses grottes. Celles de qui ? Vous êtes trop jeune pour que je vous raconte les solifuges. Bref.
Nous sommes arrivés à l’aube et nous sommes postés en hauteur. Il y avait une tente on ne peut plus banale et les restes d’un feu. Nos instincts nous susurraient qu’il était encore là. Nous nous sommes donc un peu plus approchés pour attendre dix, quinze, trente, quarante minutes… avant qu’il sorte et que l’on voit ses oreilles, tout aussi pointues que celles du Koboldier.
« Mon frère !
Non.
Aller ! » Je savais ce qu’il voulait. Il voulait lui parler. C’était la première fois que nous rencontrions l’un des siens. Enfin qu’il rencontrait l’un des siens. « S’il te plaît Dost.
C’est dangereux.
Il n’en a pas l’air. »

J’ai regardé vers l’homme, j’aurais aimé m’appuyer sur ses balafres, sur son arme, sur son aura mortelle… Mais ce n’était pas le cas. Il avait l’air… Pas inoffensif, non. Ce n’est pas le bon terme. Rien ne se dégageait de lui. On aurait dit qu’il était simplement là pour observer et… après quinze minutes à l’observer et subir les supplications du Koboldier, j’ai fini par accepter.
Quelque chose en moi me soufflait qu’il en avait besoin et que le lui refuser briserait quelque chose entre nous.
Je ne vais pas vous détailler toute l’histoire, mais… comment ça vous la voulez entière ? Une autre fois ! Je vous en raconterai une deuxième dans la foulée pour me faire pardonner.
Nous avons donc rencontré Arel et… aaaaaah mon frère était si mignon à l’inonder de questions sur les elfes, sur Luhorn, sur la magie, sur tout ce qu’il y avait de possible et d’imaginable…
Il s’est avéré qu’Arel était venu justement pour « enquêter », si l’on peut dire, sur notre colonie. Plus précisément sur les kobolds faiseurs de foudre. Est-ce que je voulais me faire ausculter dans tous les sens ? Pas nécessairement, mais c’était un mal pour un bien.
Nous avons discuté pendant toute la journée. Lui expliquant tout un tas de choses, le Koboldier écoutant et moi faisant toutes sortes de tests pour alimenter les recherches de l’étranger. Électriser ma peau ? Oui. Souffler des étincelles ? Aussi. Essayer de voir les courants électriques ? J’ai essayé, vraiment. Mais j’en suis tout à fait incapable.
Nous avons partagé avec lui des secrets qui nous vaudraient la peine de mort si les Anciens l’apprenaient, mais bon… Soit. Que puis-je faire face à mon abruti de petit frère ? Hein ? Pas grand-chose, exactement.
Lorsque nous l’avons finalement quitté, le Koboldier était repu de toute question et Arel… Apparemment contenté. Nous lui avons précisé où ne pas aller pour ne pas risquer sa vie et sommes partis. J’espère que nous le reverrons un jour. J’espère aussi qu’il va bien…






A propos de toi


Pseudo : Bot Mathieu

Avatar + artiste : Link, Legend of Zelda (Breath of the Wild). Artiste inconnu pour l’image.

Comment as-tu connu le forum ? : #KravaalkBB

Quelque chose à dire ? : Je ne suis pas pipou.
Comme dit sur le discord, j’aimerais commencer le jeu avec un PNJ utile Kobold (le narrateur de la fiche) qui aura conjuration 1 pour faire de la foudre (électrisation de son corps et souffle électrique). Je ferai l’achat en bonne et due forme dans le sujet approprié.
Si vous estimez que le tout (Rodeur 2, Bretteur 1 et PNJ ; total : 1200) fait trop, on fait sauter le Bretteur 1.




Dernière édition par Le Koboldier le Lun 1 Mai - 21:31, édité 6 fois
Le Koboldier
Le Koboldier

Masculin Localisation : Havresac
Rôle / Emploi : Explorateur, intermédiaire Kobold.
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Message  Éarnur Girion Dim 30 Avr - 16:10

Bienvenue, engeance ELFIQUE !

En-tout-cas, un début de personnage atypique parfaitement dans la veine de ton premier ! Je vais le surveiller ce gaillard !
Éarnur Girion
Éarnur Girion

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