Le teint halé, une crinière longue et brune, Adoran est l'incarnation du désert sauvage, indomptable... Qui avait fini par être domestiqué par les Lornois, destins de bien des lieux dès lors que l'œil du roi se pose sur celui-ci. Rien ne résistait à cette race pluri-centenaire. Adoran est le minutieux reflet de deux mondes rentrant en collision pour finalement se mélanger. D'un côté la culture elfique offrant une frimousse aux traits fins en plus de valeurs noble, civilisé et perfectionniste. De l'autre les traditions des tribus claniques bédouines ayant pris racine dans cet environnement onirique représentant la liberté, le courage et l'audace.

Le jeune éphèbe doté d'iris azure possède une carrure typique de sa race, longiligne, athlétique et harmonieuse. Au diable les statures de chevaliers trapus pouvant user d'une mule comme projectile, son corps avait été forgé pour illustrer l'agilité.

Sa peau bronzée est marquée de quelques cicatrices, cependant rien d'équivalents aux tatouages tribaux recouvrant une grande partie de son corps. Gravées à l'encre noire, les runes représentent chacun des rites accomplis par l'elfe. Celle dont il tire une grande fierté est sans l'ombre d'un doute la marque prenant place sur son visage.

"Cobra va !" Était l'une des insultes gentilles que lui jetait sa mère a la figure, amusée de le voir ainsi lancé des piques moqueuse dès son plus jeune âge a ses compagnons d'escrime. Amoureux du bon mot, Adoran donne toujours son avis qu'il pense le bon. Crachant son venis et son mépris a ses adversaire, Adoran reste taquin meme avec ses proches qu'il estime, vieille habitude contracter auprès d'une tribus ou toute relation sociable était dictée par la compétition et l'envie de s'élever par dessus ses pairs.

Élevés dans le respect des traditions de sa tribu durant toute son enfance, ce sera au contact de Najivar qu'il développera un esprit véritablement chauvin, proche du fanatisme. Exerçant ses classes dans la cité aux mille merveilles, il s'accoutumera rapidement aux caractère lornois, l'adoptant au passage.

Rieur et optimiste, Ferin déborde de confiance en soi. Rien ne lui parait insurmontable ou trop grand, dans la limite du raisonnable toutefois. Le panache ne surplombe pas l'instinct de survie lorsqu'il fait face à un moissonneur ou un kraken affamé.

Protecteur, Adoran n'hésitera pas à venir en aide à un camarade qu'il estime victime d'une injustice ou tout autre tentative d'intimidation répugnante qu'il exècre. Les anecdotes de l'autoproclamer "Djinn" sont nombreuses dès lors qu'il achève son cinquième verre, l'elfe se mettant a louer ses qualités d'âme surpassant sa nature sauvage, scandant à qui veut l'entendre qu'il avait déjà désarmé 7 adversaires d'un geste de poignet.

" Allons les enfants, vous ne connaissez pas l'histoire de l'elfe nommé Djinn ?
- Non Daydine !"

Crièrent en cœur les enfants du clan Murranil, enjoué et surexcité d'écouter leur contrice favorite. D'un geste de main, Daydine intima aux enfants venus en nombre de prendre place autour du feu tandis qu'elle-même s'asseyait sur un rocher. Elle agrippa une poignée de poussière qu'elle balança habilement dans le feu, provoquant un souffle chaud et graphique, s'assurant de captiver son auditoire.

"Tout prend place ici même, dans notre désert adoré. Vous, petites oreilles pointues malicieuses n'étiez pas encore née. Par une nuit étoilée comme celle-ci, dans une hutte les hurlements d'un bambin crevait le silence religieux de cette soirée. Adoran était née. Déjà vigoureux, la sage-femme racontait qu'il s'était débattu avec elle, luttant pour poser ses pieds sur le sable pour s'en aller rejoindre ce qui était sa terre, l'immense désert.

Son enfance fut mouvementée, du moins pour ses parents ! Le jeune elfe courait partout, agrippant tout ce qu'il pouvait pour s'en servir d'arme. Nul ne pouvait dompter ce cœur furieux et vaillant cherchant autant le sang que sa mère pour lui tendre ce qu'il venait de vaincre. Tous les insectes passants à sa portée finissaient écrabouiller ou embrocher sous son épée, un vulgaire morceau de bois taillée en pointe."

Les yeux de l'auditoire étaient vissés sur Daydine, aucun des marmots ne souhaitant passé a coté d'un geste travaillé de l'illusionniste s'amusant a illustrer ses propos de petite scenettes incarné par des personnages arcanique. Un gamin, Alexandranul, récola même une taloche par un de ses camarades pour avoir osé masquer de par sa grande taille précoce la vue de ses compères.

"A l'adolescence, ce fougueux scorpion des sables ne trouvait plus d'égal au sein du clan, ayant rétamé une bonne dizaine de fois d'affilés les plus aguerris des combattants. Désormais armée d'un cimeterre, ses prouesses martiales et sa renommée avait dépassé les murs de son village pour s'étendre aux autres. Ce fut sans des larmes versées, mais avec des promesses de revenir bardé d'or et de succès qu'il quitta sa famille pour s'en aller rejoindre la cité Najivar. L'on disait que cette ville s'élevant au-dessus du sol était le passage obligatoire pour qui cherchant a marqué le monde. Ferin visait plus haut encore.

La-bas, il fit ses classes arcaniques. Les bases en poches grâces ont l'enseignement maternel, le vaillant elfe survolait ses congénères. C'est la pourtant qu'il fit la connaissance d'un joyau de la cité, la superbe et magnifique fille d'un marchand, elle aussi dans sa classe. La seule comparaison possible concernant son éclat n'était autre que l'astre solaire. Immédiatement, il succomba à ses charmes, jurant un jour de se marier avec elle. Les années passèrent et les deux se quittèrent de moins en moins, appréciant la présence de l'autre autant que son âme, le fier bédouin tenta même d'écrire des poèmes pour impressionner celle qu'il convoitant plus encore que sa glorieuse destinée. Pourtant, au fond de lui, l'illustre escrimeur ressentait un vide. Son doux désert lui manquait, et pas même une décennie au sein du diamant Najivar ne parvenait à lui faire oublier ses origines.

Un soir, tandis qu'il essuyait un cuisant échec dans sa tentative de faire succomber sa belle, il perçut un sentiment de détresse sans pareille. Un terrible ressentiment, une intuition cauchemardesque. Sans plus attendre, il agrippa la main de la fille du marchand pour s'en aller chevaucher un dragon dont il s'était lié d'amitié. À dos de celui-ci, le trio fonçait en direction de son village natal.

Comme toujours l'escrimeur ne s'était pas trompé. Il découvrit les tentes enflammées et les habitants du village terrorisé par une créature... Monstrueuse !"

Des mains de l'illusionniste jaillit une image de Djinn imposant, aux traits volontairement diabolisé.

"Un Djinn, deux fois plus grand qu'un menhir, culminant a une dizaine de mètres. L'esprit malveillant esclavageait les natifs. Tous les soldats avaient été vaincus, n'étant pas de taille face à une telle entité. La fille du marchand implora celui qu'elle aimait de repartir avec elle, qu'il n'était pas lui aussi de taille. Le Djinn harangua l'escrimeur, scandant que le guerrier finirait par supplier de l'épargner à genou. Et vous savez ce qu'a fait l'elfe, les enfants ?
- Non !
- Il s'est retourné vers sa dulcinée pour simplement lui dire : "Je suis le seul démon de ce désert." Un sourire aux lèvres, il chargea le monstre !"

Ses illusions dessinèrent un combat dantesque où la gravité fut plus d'une fois abusée, sacrifié sur l'autel du spectacle. Les enfants criaient parfois au guerrier de prendre garde, dénonçant le pernicieux Djinn tentant de le piéger. Après quelques minutes, elle acheva son conte.

"Une fois chaque habitant délivré, tous le surnommèrent "Djinn, démon du désert". Alors, si vous souhaitez vous aussi être un jour digne de combattre au cotés d'Adoran le Djinn, filez donc vous entraînez, sacripants !"

D'un geste de mains les envoyant vaquer à leurs occupations, Daydine observa les marmots filés à toutes jambes des rêves pleins la caboche. La jeune elfe resta assise tandis qu'émergeaient de l'ombre un observateur silencieux. Ferin se logea en face d'elle, reposant ses mains sur les épaules de la demoiselle.

" Tu as pris quelques libertés.
-En effet, tu étais pitoyable dans nos classes, je te surpassais sans l'ombre d'un doute.. Et puis, un ami dragon.. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour faire rêver nos têtes aux oreilles pointues.
-J'évoquais plutôt la taille du Djinn, il était bien plus grand en réalité. M'enfin, tu ne t'es pas trompée sur le passage louant la beauté de cette fille de marchand."

Elle laissa échappé un rire avant de frapper doucement le torse du bretteur.

"C'est ça, charmeur. Va donc chercher du bois pour alimenter le brasier, toi qui m'as abandonnée pour rejoindre le continent. Quand repars-tu ?
-Demain, râleuse. J'ai encore toute la nuit pour...
- Ronfler ? Je te connais bien."

Et, ponctuée de rire complices, les deux filèrent en direction de la tente ou le festin du soir saluant le retour du fils prodigue avait lieu...