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Lars Ven Denst [Terminé]

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Lars Ven Denst [Terminé] Empty Lars Ven Denst [Terminé]

Message  Lars Ven Denst Dim 20 Nov - 15:42



Lars Ven Denst


Race : Humain vampire

Sexe : Homme

Âge : 30 ans

Taille : 1,94 m


Faction/Ville : Havresac

Métier : Noble, homme de main de la famille

Aptitudes souhaitées : Berserker 2 & organique 1



Description physique


Place, faite place à l’héritier ! Lars Ven Denst prendra un jour la tête de la famille, mais il agit comme si c’était déjà le cas. Le monde lui appartient, et il pose sur ses sujets ses yeux dorés et pleins de morgue. Il y a quelque chose d’inquiétant dans ce faciès crayeux, au nez busqué et aux sourcils froncés en permanence. Avec son regard perçant et son sourire carnassier, il a l’air d’un oiseau de proie prêt à fondre sur sa victime. Pourtant, il émane de lui quelque chose d’attirant, d’irrésistible. L’assurance de la noblesse, sans doute, capable de pervertir jusqu’au plus renégat. Drapé dans ses soieries, ses manteaux de cuir de lait, ses fourrures précieuses et ses bijoux, Lars est toujours impeccable. Il époussette d’un geste travaillé le moindre grain de poussière ayant l’audace de venir atterrir sur ses parures. Discrètement, il tire de sa poche intérieure une flasque de métal, et s’offre quelques gorgées d’une boisson inconnue, et caresse amoureusement le pommeau de cristal de la canne ouvragée qui l’accompagne en ville, et dont certains savent qu’elle renferme en son coeur une fine lame en acier, rapidement dégainée pour aller chercher la gorge d’un adversaire impertinent. Maniéré et obséquieux, il maîtrise à la perfection la gestuelle propre à son rang, et derrières les rideaux des salons, on dit que c’est un excellent danseur, au pas leste et à la main audacieuse.

La danse qu’il préfère, pourtant, c’est celle qui fait craquer les os, voler les gouttes de sang et verser les larmes. Loin des regards et des murmures de la cour, Lars délaisse ses ornements pour des tenues plus souples, plus légère, mais toujours parfaitement ajustées. Sous les chemises de lin et les jambières de cuir, il y a un corps rapide et fort, taillé pour l’affrontement. Il n'a peur ni du bruit atroce des chairs écrasées et des jointures fracturées, ne retroussant le nez que devant les odeurs de sang venant chatouiller son odorat surdéveloppé. Ses poings ont l’habitude de se serrer pour aller briser les os des hommes, ou d’empoigner Allegra, sa puissante épée avant de se jeter dans l’action. Et une fois le combat terminé, Lars, haletant et victorieux, réajuste d’un geste expert ses vêtements couverts de sang.



Caractère


Aussi désagréable qu’il peut se montrer charmant, Lars est le vilain petit canard de la famille Ven Denst. Indiscipliné, réfractaire à toute forme d’autorité, il n’accepte qu’une seule souveraineté : la sienne. Unique garçon d’une fratrie décousue, il grandit habitué à être le centre de l’attention, oubliant de s’intéresser aux autres. Car après tout, il est un Ven Denst, et il dévorerait le monde, si on lui en laissait l’occasion. Lars est pourtant incapable de se plier aux limites que son rôle lui impose. Il ne fait que cumuler les vices, se vautrant dans la paresse et la luxure, cédant à tous ses propres caprices, s’offrant tout ce qu’il peut s’offrir, des mets les plus rares aux peaux les plus douces, aveugle à la dépense et à l’outrage qu’il provoque autour de lui. Enfant gâté, colérique et capricieux, il ne supporte ni la critique, ni d’avoir tort et seule l’opinion de ceux qui sont à son niveau obtient son attention. Insensibilisé à la violence et la cruauté, il n’a pour le genre humain qu’une compassion limitée. Seule une poignée d’individu trouve grâce à ses yeux, et le reste peut bien crever la bouche ouverte sans qu’il lève le petit doigt, tant que cela ne dérange pas son brunch. Marchant droit dans les pas du reste des Ven Denst, il voit ses congénères comme une matière première, échangeable et sacrifiable à volonté. Comme eux, Lars est infect. Comme eux, il est sournois, jaloux et caractériel. Et comme eux, il sait parfaitement maintenir les apparences pour faire croire qu’il n’en est rien. Il est droit, rigoureux et ambitieux pour ces messieurs, charmant, drôle et bien élevé pour ces dames, et malgré les chuchotements qui parcourent les lèvres de l’aristocratie, personne n’oserait douter de l’intégrité de l’homme.

On murmure d’autres choses, derrière les portes closes. On dit que des médecins sont venus d’au delà des mers pour aller au chevet de l’héritier, et que l’homme est souvent malade et fébrile. D’autre disent que la seule chose malade chez lui, c’est son esprit, et que rien ne pourrait le guérir de ses fascinations macabres. Car il est connu que Lars Ven Denst barbote dans le sinistre, qu’il aime ce qui est étrange, insolite et sanglant. On dit qu’il collectionne le bizarre, et que dans ses appartements privés, des étagères entières croulent sous le poids de fioles d’hémoglobines récoltées par delà le monde. Animaux rares, parfois éteints, célébrités, rois et chimères, il court après leur sang, pour des raisons que seul lui connaît.

Que reste-t-il, alors, à cet individu grossier, en dehors d’une loyauté à toute épreuve ? Car s’il est son premier maître, il attache à son nom et aux membres de sa famille une importance déplacée. Il défendra corps et âme ceux qui lui sont chers, de la même manière qu’il se détournera sans remords de ceux qui ne sont personne. Malgré tous ses défauts, il émane de lui un certain magnétisme, difficile à définir. Capable de franche camaraderie avec ceux qu’il a choisis, voire de délicatesse et parfois même de prévenance, Lars abandonne parfois son odieux manteau de froideur. Loin d’être timide, on lui reconnait cependant une certaine retenue concernant ses émotions. Pétri de colère et de frustration, il reste un enfant, enthousiaste, rêvant d’un monde à son image et persuadé de son innocence.



Histoire


Quand Petra Ven Denst s’écrase nez en avant dans les hors d’oeuvre, tout le monde pense qu’elle souffre seulement d’un coup de chaud. Alors qu’on l’évacue en urgence de la réception donnée par les Woertman pour l’anniversaire de leur fils, chacun a son avis à donner. Maladie, faible constitution, abus d’alcool, ou simple prétexte pour quitter les lieux, on donne à Petra toutes les raisons du monde. Les premières rumeurs ne tardent pas. On a fait venir le médecin chez les Ven Denst, et il serait accompagné d’une sage-femme. Hoquet de surprise chez les convives. Personne n’en savait rien, pas même l’époux de la malade, demeuré à la fête. Une invitée qui veut se faire voir affirme catégoriquement qu’elle avait remarqué que Petra avait pris du poids ces derniers mois, elle, mais qu’elle avait attribué cela à sa quarantaine nouvelle. C’est bien évidemment faux. Petra est aussi mince qu’elle l’était huit mois plus tôt, et personne ne s’étonne lorsque le garçon qu’elle enfante s’avère être un avorton. On ne fait pas de commentaire, mais derrière les portes closes, les murmures vont bon train. Le bambin ne survivra pas plus de quelques semaines.
C’est là que Lars Ven Denst fait son premier pied de nez à la cour. Comme pour se moquer d’eux, il leur donne tort. Il survit, et se met à pousser comme une mauvaise herbe. Alors qu’il a à peine quelques mois, on les envoie à Arkheynos, lui et sa mère, aux bons soins des nourrices et des précepteurs qui s’occupent déjà de ses soeurs. Inej a vingt ans. Étrangement, elle se fiche bien de ce frère qui vient de lui ravir l’héritage familial sous le nez, par le seul effort d’être né garçon. Lieke, elle, a neuf ans, et voit d’un oeil noir ce fauteur de troubles, qui fait trop de bruit, et est probablement le bébé le plus laid du monde, encore plus laid qu’un bébé elfe, selon ses mots. Elle passe son temps à pincer ses joues et ses mollets très fort, jusqu’à ce qu’il se mette à hurler, et alors elle se plaint de ses cris. Elle le déteste, et elle voudrait que tout le monde en fasse autant.

Son souhait s’exauce presque, puisque Lars grandit dans l’indifférence, et au pire la cruauté. Petra ne veut pas voir ce fils qui lui a apporté la honte de s’être évanouie devant les membres des familles nobles de tout Ineth’Uru. Elle le chasse d’un geste lorsqu’on l’amène la voir et n’accorde son temps et sa compagnie qu’à ses filles. Elle n’intervient que lorsqu’elle détecte chez son fils une mauvaise position à table, ou une mauvaise manière à tuer dans l’oeuf. Alors, elle le corrige, brutalement parfois. Toujours droite et digne, elle lui assène des gifles spectaculaires, des coups de martinet et des taloches précises, tout en lui expliquant que c’est cela, la vie. Que le monde n’est qu’atrocité, injustices et douleur. Et lorsqu’elle se sent trop lasse pour le battre elle-même, elle autorise Lieke à le faire à sa place.
Quand Monsieur Ven Denst daigne les honorer de sa compagnie, Petra l’accueille dans une indifférence insupportable. Cela fait neuf ans, depuis la naissance de Lieke, qu’ils font chambre à part, qu’elle passe le plus clair de son temps à Arkheynos, tandis qu’il règle son affaire à Ineth’Uru. Même lorsque sa présence était requise à la cité ouvrière, pour qu’elle puisse se pavaner docilement au bras de son balourd de mari, elle prenait bien soin d’organiser son emploi du temps pour être occupée quand lui était libre. Ça n’avait pas empêché le bougre de venir un soir à sa chambre, exigeant d’elle qu’elle soit une bonne épouse et qu’elle ouvre les cuisses pour qu’il vienne y fourrer son nez imbibé d’alcool. Une seule fois. Et ça avait suffit pour qu’elle se retrouve avec ce môme entre les jambes, et qu’elle doit désormais observer son mari couvrir son fils de cadeau à chacune de ses visites. Elle les regarde avec dégoût alors qu’ils jouent aux chevaucheurs de monde, que son mari, l’un des hommes les plus influents d’Ineth’Uru se met à grogner et à barrir comme un mammouth en portant l’enfant sur son dos, qu’il le sert en premier à table, négligeant ses filles aînées, qu’il ordonne de réduire la somme allouée aux toilettes de ces dames pour offrir à son fils les meilleurs précepteurs, le meilleur maître d’armes, le meilleur professeur d’équitation, de mathématiques, de danse, de langues. Quand Lars exige d’apprendre le piano et la lutte arkheynosienne, son père dépêche dare-dare les experts dans le domaine pour s’en occuper. Quand Lars déclare détester les endives qu’ils y avait dans le plat au dîner, le cuisinier est renvoyé sans autre forme de procès. Aucune protestations de Lieke ou de Petra ne saurait faire changer d’avis le paternel. Lorsque Monsieur Ven Denst s’en va, la rage de Lieke et Petra se déchaîne sur Lars. La première fois qu’il n’a pas caché ses bleus à son père et que l’homme a posé des questions, Petra l’a sévèrement puni, écrasant sur ses bras le bout de son cigarillo. Lorsque le cuisinier a été renvoyé, elle l’a obligé à manger encore et encore ce que le nouveau chef avait préparé, jusqu’à ce qu’il en vomisse, puisque l’ancien n’était pas assez bien pour lui.

Donc, Monsieur Ven Denst ne remarque rien. Il ne remarque ni son épouse s’enfermer dans son caractère mauvais, ni que la cruauté de la mère commence à gagner le fils, qui se sent intouchable. Lars est violent. Il passe sa colère sur le personnel de la maisonnée, agressif et brutal avec les hommes, grossier et moqueur avec les femmes. Plusieurs fois, on le surprend à donner de violents coups de pieds dans les côtes du vieux chien du jardinier pour lui faire dégager le passage, et à ses retours de promenade à cheval, ses montures ont aux lèvres une bave sanglante tant il a tiré sur les rênes sans aucune douceur. Plus il grandit, plus il devient fort, et il rend désormais les coups qu’on lui donne. Les punitions s’arrêtent lorsque d’un coup de dent, il arrache un morceau de l’oreille de Lieke après une dispute, et qu’il le crache au visage de Petra avec un sourire sanglant. Il a alors douze ans, et son règne de terreur commence. Inej est épargnée. Elle ne s’est jamais plainte de sa présence, le gratifiant d’une indifférence bienheureuse. Lieke et Petra, en revanche, font les frais d’années de sévices. Au fil des mois, la vengeance escalade. Lorsqu’on entend les hurlements de Petra au matin, on sait qu’elle vient encore de retrouver un animal mort au cou tordu couché à ses côtés, sous les draps. Lieke n’ose plus prendre une bouchée de ses repas sans faire intervenir un goûteur, au risque sinon de passer la prochaine semaine à se vider par tous les trous en demandant à ce qu’on l’achève. On finit par éviter complètement la présence de celui qui se considère désormais comme le maître des lieux, jusqu’à s’abstenir de passer dans le couloir où se trouve sa chambre. L’antre du monstre, comme l’appelle Lieke. A l’intérieur, Lars entasse toutes sortes d’abominations. Ossements, champignons vénéneux, ailes d’insectes en tous genres, lézards et salamandres séchés, et autres saletés que les femmes de ménage n’osent plus jeter. Alors, quand son père vient le chercher le lendemain de ses quinze ans pour l’emmener avec lui à Ineth’Uru, la maison entière frémit de soulagement.

Monsieur Ven Denst a un but. Il veut faire de son fils son associé, pour pouvoir finir ses vieux jours tranquillement en sachant sa relève assurée. Il traîne l’adolescent à sa suite, de réunion en visite, de réception en soirées, lui bourrant le crâne de principes économiques et commerciaux. Lars le suit, dodelinant de la tête. Tout ce qui l’intéresse, c’est de se retrouver à la tête de l’entreprise, de nager dans le luxe et la richesse, et de laisser les abrutis de bureaucrates s’occuper du sale boulot et faire de lui un homme riche. Il lui semble qu’il serait facile de faire travailler les ouvriers un peu plus, si on les menaçait de les faire descendre aux étages inférieurs, mais son père préfère parler de respect et de congés payés, sans se rendre compte que les nains et les gobelins se moquent de lui dans son dos. Il détaille ses journées ennuyeuses à Inej dans des lettres quasi-quotidiennes, expliquant la colère qu’éveille en lui le  tempérament mollasson de leur père, racontant les réunions où le paternel tente de faire passer ses idées progressistes auprès des autres pontes, s’offusquant de l’amitié qu’il semble entretenir avec les Arkanaut, et Inej lui répond inlassablement de garder la tête haute, et qu’un jour, tout cela sera à lui et qu’il en fera ce qu’il veut. Ces lettres sont l’une des seules source de réconfort de Lars, avec les soirées qu’il passe dans les rues de la ville. Il parcourt les pubs et les cabarets, dépensant son argent sans compter, faisant pleuvoir les pièces d’or sur les tenanciers de bars, les bookmakers et les prostituées. A l’aube, Monsieur Ven Denst vient chercher son fils dans les locaux de la milice, après une énième bagarre avinée. Il rit de la fougue de la jeunesse, se rappelle avec nostalgie ses beaux jours à lui et pardonne à ce fils indigne qui le supplie avec un regard embué de bien vouloir lui offrir une avance sur son argent de poche. Et le soir, Lars y retourne. Il finit par bien connaître les gars de la Milice, se liant d’amitié avec plusieurs d’entre eux, autres vieux adolescents paumés. Un jour, Walter qu’il croise au pub de la rue principale, lui propose de l’accompagner dans une descente à la décharge. Lars couvre son chef d’un casque blindé d’anonymat et suit ses collègues d’une nuit. A la décharge, il distribue allègrement coups de matraque dans la chair des crasseux qui osent se mettre sur son chemin. Lorsqu’une bataille générale éclate près d’une zone de combats de chiens, il se jette dans la bagarre comme un forcené. Sa matraque finit par se briser sur les côtes d’un clochard costaud comme un boeuf, alors il lui enfonce le visage à coups de poings. Il ne s’est jamais senti aussi libre. Lorsqu’il le raconte à Inej, elle le félicite pour son enthousiasme, et Lars se rengorge comme un paon. Il suit les affaires de son père avec une vigueur nouvelle, se distingue particulièrement dans les mondanités, et passe ses nuits dans une débauche bienheureuse.

Alors, quand Monsieur Ven Denst tombe brusquement malade, Lars ajuste son col et se prépare à recevoir les clés de l’entreprise. Mais à la surprise générale, c’est à Inej que revient ce privilège. Beaucoup sont soulagés. A leurs yeux, Lars est trop jeune, trop impulsif et trop cruel pour prendre cette place. Ils préfèrent largement la douceur et la docilité d’une femme pour occuper le poste, et célèbrent la nouvelle cheffe d’entreprise. L’inhumanité d’Inej les surprendra tous. Celui qui n’est pas surpris, en revanche, c’est Lars. Le choix de son père a été une véritable trahison à ses yeux. Le fait que sa soeur ait accepté le brûle comme une centaine de couteaux plantés dans son dos. Amer et furieux, il oppose sa colère à la froide indifférence d’Inej, qui observe la sécurité le traîner hors de son nouveau bureau avec un sourire. Lars fulmine. Il aurait dû étrangler Inej quand il en avait l’occasion, mais il avait fait l’erreur de croire qu’il pouvait aimer cette soeur qui n’avait que de la glace à la place du coeur. Le soir même, il embarque sur un navire en direction d’Havresac, sans un regard en arrière.
Les mois s’enchaînent dans un brouillard. Havresac, la ville de tous les vices, l’accueille d’une étreinte maternelle. Il vit une vie misérable, entre l’égarement et la honte, en colère contre le monde entier. Il regrette sa noblesse et son statut, mais s’abreuve jusqu’à plus soif de sa nouvelle liberté. Rapidement, on connait cet étranger déchu qui déambule aussi bien parmi les pouilleux du port qu’il vient faire la courbette aux hautes sphères. Il trouve rapidement une protectrice en la personne de Madame Medenhall, avec qui il partage la passion du macabre. Installé, entretenu, il a tout le temps du monde pour réfléchir à sa vengeance et au moyen de récupérer son dû. Lars est opiniâtre. Il n’arrive pas à mettre derrière lui la trahison qu’il a subie, et nuit et jour, il rêve qu’il glisse ses mains autour du cou frêle d’Inej. Il se demande comment arriver jusqu’à elle et la tuer, échafaude mille plans plus fous les uns que les autres. Et voilà qu’un jour, elle se tient devant lui, dans sa chambre, aussi blanche et belle que lorsqu’elle avait vingt ans. « C’est donc ainsi que vit mon frère désormais. » déclare-t-elle, en posant un regard rubis sur ce qui l’entoure. « Entouré par l’oisiveté, la crasse et les putains. Lui qui pourrait tout avoir, si seulement il le voulait. » A ces mots, Lars ricane avec désinvolture. Comment ose-t-elle dire cela, alors qu’elle est la cause de sa déchéance, elle qui lui a tout pris ? « Je ne veux qu’une chose. » répond-il. « Me tuer. » Lars marque une pause, surpris. Il s’attendait à quelque chose de plus ardu. Mais puisqu’elle est venue jusqu’ici… « Tu seras roi, mon frère. »

Lorsqu’il se réveille, la pièce est couverte de sang. Les éclaboussures montent jusqu’au plafond, recouvrent les fenêtres, imbibent les draps. Allongé sur le dos, il fixe les poutres au dessus de lui. Il est faible, il peut à peine lever ses bras endoloris. Son corps entier lui fait mal, ses pensées lui font mal. Et il a faim, terriblement faim. Il se débarrasse de ses vêtements ensanglantés, éponge le sang des murs avec les draps et les rideaux, roule le tout en boule et le regarde se consumer lentement dans la cheminée. Ses souvenirs sont comme la fumée qui envahit peu à peu la chambre, légers et insaisissables. Qu’est-il arrivé à Inej ? Que lui arrive-t-il à lui ? Le pain et le fromage qu’il dévore n’apaisent en rien sa faim. La fringale la plus monstrueuse qu’il n’a jamais eue. Il avale tout ce qui lui passe sous la main, pain, légumes, viandes crues, fleurs, parchemins, carcasses de poissons, insectes, chatons, et pour finir plante ses dents dans le visage vérolé de cette prostituée qui a eu le malheur de l’alpaguer, au détour d’une ruelle crasseuse. Elle est répugnante, mais délicieuse, et enfin il se sent repu. Alors qu’il se lèche les doigts, il se dit qu’elle a un arrière goût amer, comme un mauvais vin bouchonné. Il abandonne son forfait derrière lui. La bouffonnerie qui sert de police n’y verra qu’une énième pute massacrée pendant la nuit. Néanmoins, Lars a besoin de réponses, et Havresac regorge de vieux collectionneurs toqués prêts à les lui offrir. Il n’est pas bête. Il offre quelques pièces à deux vagabonds pour qu’il aillent récupérer pour lui livres et parchemins traitant de sa condition, et ensuite il les tue. Il lit, puis balance les ouvrages par la fenêtre, droit dans l’eau saumâtre du port. Il est temps pour lui de rentrer.

Inej aura un sourire satisfait quand elle le verra se présenter aux portes de leurs demeure, à Ineth’Uru, et lui, en la voyant, se rendra compte avec surprise que la haine qu’il avait pour elle s’est atténuée. Elle lui attrape le menton, lui soulève la lèvre et lui observe les dents, comme elle le ferait avec un chien. Et, satisfaite, lui caresse les cheveux. « Je savais que tu deviendrais quelque chose, un jour. » Elle se frotte les mains, puis s’assoit dans son fauteuil, face à lui. « Bien. Maintenant, voyons ce que nous allons faire. » Ensemble. L’héritier reprend son statut, dans l’ombre de sa soeur. Elle décide, il agit, tout simplement. Lorsqu’il faut faire pression sur un fournisseur en retard, c’est lui qui passe la porte, sourire aux lèvres. Quand il faut récupérer un ouvrier évadé, il se met en chasse. Sous le regard carmin des Ven Denst, il négocie, supervise, recrute, tabasse, exécute. Comme il connaît bien Havresac, désormais, c’est là qu’il passe le gros de son temps, représentant de la famille. Il vit la vie qu’il a toujours voulue, avec comme seule amertume d’être l’éternel numéro deux. Le bras droit. Le prochain. Car rien n’est éternel, pas même Inej.






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Dernière édition par Lars Ven Denst le Mar 22 Nov - 13:46, édité 2 fois
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Message  Lars Ven Denst Mar 22 Nov - 13:41

C'est terminé !
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Message  Orith Mar 22 Nov - 15:46

Bienvenue !

Après la lecture délicieuse de cette fiche, je ne peux m'empêcher de trembler pour les concurrents Ven Denst avec ce duo impitoyable au sommet, venant bouleverser la hiérarchie établie ! Pour sûr que cette lutte de pouvoir va se répercuter sur Ineth'Uru et ses étages inférieurs, plongeant les quartiers dans une guerre sanglante !

J'ai hâte de voir ce gredin évolué dans les différentes strates ! Je guetterai avec curiosité si sa soif de vengeance pour sa sœur est vraiment éteinte.. Ou pas.

En-tout-cas superbe fiche. EN tant que Mj d'Havresac et d'Ineth, je t'octroie comme bonus a la prez'

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