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Azuria Mayhew [Terminé]

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Message  Azuria Mayhew Ven 18 Nov - 22:47



Azuria Mayhew


Race : Humaine

Sexe : Femme

Âge : Vingt-six ans

Taille : 1m76


Faction/Ville : Arkheynos - Mortuary

Métier : Employée de l'orphelinat

Aptitudes souhaitées : Oniromancie niveau 1, Culte de l'empereur niveau 2



Description physique


À genoux dans la chambre, Azuria ne bouge pas. Perdus dans ses mèches brunes, si longues qu’elles semblent les avaler, mes doigts relâchent leur emprise. Sa tête dodeline un instant. Superbement rouge, le sang ravage son philtrum. La traînée s’arrête juste avant la bouche, cette bouche délicieusement fine et sévèrement plissée, cette bouche qui ne reproche jamais et qui apaise. Elle se fend d’un sourire radieux. La malice se lit jusque dans le bleu de ses yeux. Lorsqu’elle s’éteint, la tristesse en effleure la surface, comme un monstre tapi dans les profondeurs, avant que le calme ne revienne sur les eaux. Mes poings ont donné à ses pommettes un souffle de vie. Le rose s’y presse, luttant contre la pâleur de son teint, celle d’une femme qui ne voit pas suffisamment le soleil. Dans un élan coupable, je lui tends la main pour l’aider à se relever. Quand la sienne s’y glisse, je ne sens que les os et le froid. Elle est si mince que je crains de la briser toute entière à chacun de mes coups. Dans le silence entre nous, ses vêtements se défroissent. À ne jamais porter que du blanc ou du noir, je me demande si la vie n’est pour elle qu’un kaléidoscope monochrome. Des chevilles aux poignets, le coton cache les marques de ses récentes expériences. Son corps est leur territoire, et elle ne laisse qu’à son miroir le privilège de les contempler, et à son carnet la joie de les recenser. Je songe qu’elle n’est pas vraiment jolie ; elle flotte dans sa robe de chambre comme le spectre d’une fiancée morte. C’est ainsi que je l’aime, presque effacée du monde. Mon parfait petit fantôme. Et puis, elle me prend dans ses bras, et c’est au tour de ses phalanges de s’égarer tendrement dans mes cheveux.



Caractère


La tête posée contre son ventre, j’écoute les battements de cœur d’Azuria. Nous ne sommes jamais si proches que lorsqu’elle dort. Sitôt qu’elle se lève, un tourbillon d’enthousiasme l’emporte loin de moi. Aussi serviable et docile que la poupée bigote dont notre mère rêvait, elle se jette joyeusement dans le travail. C’est qu’elle aime sincèrement les enfants, et qu’à l’idée de faire germer les graines sous leurs têtes blondes, elle déborde d’énergie. Pragmatique et minutieuse, elle s’emploie toujours à faire de son mieux. Sa journée achevée, elle rentre à la maison, souvent très tard. Elle aime sortir la nuit, bien qu’elle ne fréquente pas beaucoup les gens de son âge, ne supportant pas leurs mensonges. D’ailleurs, elle n’est pas vraiment de bonne compagnie. Dévorée par la curiosité, elle a toujours une question sur les lèvres ; lorsqu’elle se retrouve avec plusieurs personnes, il n’est cependant pas rare qu’elle devienne subitement muette. Si l’humour ne lui est pas étranger, il est teinté de cynisme. Malgré la gaieté qui l’illumine et la sincère ferveur qu’elle éprouve, l’existence lui paraît d’une absurdité sans fond. Cela, sans doute, explique qu’elle néglige son corps, sans même s’en apercevoir. Il lui arrive fréquemment d’oublier de manger, ou de dormir trop peu. Qu’il s’agisse d’art ou de science, ses activités l’absorbent toujours pleinement, si bien que ses besoins semblent disparaître. Au nom de la connaissance, elle est prête à éprouver dans sa chair bien des douleurs. Brûlures, coupures, empoisonnements : elle ne s’épargne rien, toujours en quête d’informations plus précises et de remèdes plus efficaces. Intransigeante, elle s’impose des exigences qu’elle ne soumettrait jamais à d’autres. Bien trop prompte à leur pardonner, elle aime les écouter parler, avide de les comprendre, et veut croire en eux, malgré les évidences. Ses années d’enfermement rendent ses relations complexes : elle se comporte parfois d’une manière inconvenante, ou donne des réponses étranges. Ce n’est pourtant pas la seule conséquence de son séjour prolongé à l’étage. La souffrance et l’horreur sont pour elle les formes de beauté les plus abouties qui soient. Pensivement, je lui caresse la joue. Peut-être est-ce pour cette raison qu’elle sourit quand je la frappe.



Histoire


L’histoire de ma sœur commença avec les ambitions de notre mère. J’ignore ce qu’elle vit dans les reflets de ses iris ; toujours est-il que, peu de temps après sa naissance, elle développa une obsession pour le moins surprenante. Il fallait en faire une Inquisitrice, quel qu’en soit le prix. Elle me raconta plus tard que l’idée lui venait d’un rêve, et que, sans ce sacrifice, notre famille entière aurait succombé. Du haut de mes cinq ans, je pris cette folie nocturne comme une révélation, et j’adhérais sans réserve à son projet. J’avais, de toute manière, bien d’autres préoccupations que le sort de ma cadette. Avec la détermination propre à son caractère, Isis élabora une stratégie qui, avec le secours des ans, ne pouvait que porter ses fruits. Les premiers apprentissages passés, Azuria fut enfermée à l’étage de la maison, avec pour seule compagnie une légion de livres et de textes saints à la gloire de l’Empereur. Notre génitrice, bien sûr, n’était pas un monstre : nous prenions les repas tous les trois, elle la laissait sortir dans le jardin, la nuit tombée, et allait jusqu'à la bercer de prières pour qu'elle s'endorme sereinement. Il lui arrivait même, certains soirs où elle avait un peu trop bu, de l’emmener en promenade dans le quartier, cachée sous mes vêtements. Du reste, notre relation n’avait que peu d’intérêt. À la demande de ma mère, je lui racontais tous les soirs mes péripéties du jour, y ajoutant sans vergogne des aventures extravagantes. J’étais toujours très fâché de constater qu’elle n’écoutait qu’à moitié, les yeux rivés sur un paragraphe ou une illustration. Parfois, elle ne semblait même pas s’apercevoir de ma présence. Quelque temps après, mon père rentra d’une bataille qui l’avait laissé infirme. S’il s’opposa d’abord à l’entreprise de sa femme, il ne tarda pas à se rendre compte du fardeau qu’il représentait pour les siens, et proposa de prendre en charge son éducation. C’est ainsi qu’ils se mirent à passer toutes leurs journées ensemble. Lorsqu’elle sut écrire, une violente dispute éclata entre les époux. L’ancien soldat, convaincu que l’isolement ne faisait qu’atrophier les aptitudes de la petite, insista pour qu’elle entretienne au moins une correspondance avec les enfants de son âge. Hélas, ces derniers ne tardèrent pas à se désintéresser de ses lettres ferventes. Seuls quelques-uns continuèrent à lui adresser du courrier. L’affection que ma sœur portait à ces bouts de papier m’échappait, mais elle n’avait jamais l’air si heureuse que lorsque je les lui portais.

Le drame survint lorsqu’Azuria eut treize ans. Mue par une colère froide, notre mère poussa son mari dans les escaliers, si bien qu’il fit une chute mortelle. Non content d'avoir, sans autorisation, enseigné la peinture et le violon à l'enfant, il l’avait initiée aux sciences. Isis le découvrit lorsque, rentrée plus tôt que prévu, elle la trouva dans sa chambre, les doigts calmement plongés dans les viscères d’une souris. Au lieu d’utiliser la magie dont elle espérait tant l’apparition, elle s’évertuait à recoudre les parois avec une aiguille, le sourire aux lèvres. Fière de son travail, elle lui dévoila une collection de traités impies sur la médecine et les rêves, et lui révéla que la pauvre bête ne constituait pas son premier essai. Ce que notre mère vit ce jour-là lui sembla la plus grande des offenses : elle accusa notre père d’avoir gâché tous leurs efforts, et d'être la cause de notre perte. Si la fâcheuse conséquence de cette découverte ne fut qu’une anecdote dans ma vie _ je ne tenais guère à l'infirme _, elle ramena ma sœur à la solitude. Pour corriger la faute commise, Isis se mit à l'emmener quelque part, en guise de pénitence. Je ne sus jamais où elles allaient ; je remarquais seulement que, lorsqu'elles revenaient, ma cadette sombrait dans le mutisme, et que des cicatrices zébraient ses bras. Pris de pitié pour ses grands yeux tristes, je me mis à lui apporter en secret les créatures blessées que je trouvais. Quelques mois plus tard, elle me demanda des livres, et c’est ainsi que débuta ma carrière de voleur. Nos échanges, qui jusque-là se limitaient aux séances d’entraînement nocturnes, s’intensifièrent subitement. Lorsque notre génitrice s’endormait, elle grimpait dans mon lit, et, d’une voix tremblante, me murmurait ses doutes et son envie de découvrir la ville. Je lui contais mes aventures, sans rien omettre des sordides détails de la voie que notre mère avait choisie pour moi, et, lorsque j’en avais terminé, elle me pressait de questions jusqu’au petit matin. Au fil des semaines, la curiosité que j’éprouvais à son égard se mua en admiration, et, touché par sa douceur, je fis le serment de la protéger du monde. Malheureusement, ma promesse ne fut rien face à l’orage qui menaçait. Un beau matin, Isis partit travailler, et ne rentra jamais.

Un vent nouveau souffla sur la maison, apportant le parfum de la liberté et son cortège de responsabilités. Après avoir longuement réfléchi, je donnais les clefs à ma sœur ; c’était à elle de décider ce qu’elle voulait faire, désormais. Rien ne me rendit plus heureux que la reconnaissance dans ses yeux. Hélas, les premières sorties se changèrent en catastrophes. Azuria s’effrayait d’un rien, accordait sa confiance aux inconnus avec le sourire, et l’enthousiasme devint vite déception. Dans ses pieuses rêveries, elle n’avait pas imaginé que les hommes fussent si laids, et pourtant, même drapés dans leurs vices, elle les aimait. Le constater fit naître en moi une angoisse telle que je n’en avais jamais connue. Je craignais qu’à s’éprendre ainsi des blessés et des miséreux, elle ne finisse dans une ruelle, la gorge ouverte. Un jour, je trouvais l’un d’entre eux dans la cuisine ; je le mis dehors sur le champ, mais le voir disparaître ne suffit pas. Pour la première fois, je la frappais, et à mesure que mes mains abîmaient ses joues, mes peurs s’évanouissaient. De culpabilité, je lui offris des fleurs, comme je le ferais souvent par la suite. L’incident lui fit passer le goût de sortir, à l'exception de ses virées à l'église. Pendant un certain temps, elle demeura à l’intérieur, s’occupant de la maison avec la diligence d’une épouse, dévorant des livres avec le sérieux d’une étudiante. Son quotidien semblait lui convenir, et je crus que les choses seraient toujours ainsi.

Je commis à cette époque une grave erreur ; chagriné de la voir toujours seule, je lui présentais mes camarades. Nous étions de jeunes hommes turbulents, toujours prêts à nous battre pour un oui ou pour un non, et nos gestes dépassaient souvent nos intentions. Les blessures étaient monnaie courante, et il fallait quelqu’un pour les soigner. Ce fut à elle que je confiais cette tâche, et elle s’y employa avec joie. Loin de se contenter de panser leurs plaies, elle expérimentait parfois des remèdes, et, une fois son travail achevé, elle ne manquait jamais de préparer le thé. Pour la remercier, les garçons se lançaient dans de grands monologues sur les environs, lui donnaient des nouvelles du monde, et se risquaient même parfois à lui demander conseil, toujours très amusés par ses réponses. Au cours d’une conversation, l’un d’entre eux évoqua un illuminé, dans une cité lointaine, qui guérissait les gens sans demander un centime, et sans égard pour leurs origines. Azuria fit mine de ne pas y prêter attention _ sans doute ne voulait-elle pas m’inquiéter _, mais je connaissais par cœur ses expressions, et elle relança le sujet sitôt qu'elle croyait que je n'écoutais pas. Mes craintes revinrent de plus belle. Je cessais d'inviter le coupable du désastre que je pressentais. En vain. Un soir, elle me fit part de ses intentions de voyager jusqu’à l'Atoll des hommes morts, où ce généreux inconnu exerçait, et de le supplier de la prendre à son service. Je ne répondis pas. Pourquoi voulait-elle partir, alors que je lui donnais tout ? Je ne pouvais laisser une rumeur me l'arracher. Plutôt que d’exprimer ma désapprobation, je manœuvrais dans l’ombre, et je lui trouvais une place à l’orphelinat.

Bien entendu, Azuria demeura à Mortuary. Impressionnée par sa dévotion et son savoir religieux, la directrice l’accueillit à bras ouverts : l’Inquisitrice ne les visitait pas souvent, et elle ne pouvait laisser ses protégés dans l’ignorance. L’orphelinat était, comme elle aimait à le dire, la forge des oubliés de l’Empire, et il en allait de son devoir d’exploiter le potentiel de ces bambins infortunés. Les résultats dépassèrent toutes mes espérances : ma sœur se consacra si pleinement à son travail qu’elle en oublia son rêve. Engagée pour donner des leçons de théologie et d’histoire de notre si grande nation, elle ne tarda pas à accomplir une foule d’autres tâches, allant du coucher des plus jeunes à la mise en place d’un atelier de peinture, un plaisir qui ne l’avait jamais vraiment quittée. Sa supérieure la laissait même soigner les petits, et disposer de l’infirmerie comme bon lui semblait. Possédée par une curiosité toujours plus profonde, elle commença à mener des expériences sur son propre corps, d'abord avide de perfectionner ses connaissances en la matière, puis à la recherche de remèdes nouveaux ou plus efficaces. Si je tentais de le lui interdire, elle s’opposa si fermement à moi que je n’osais plus l’en dissuader. C’est ainsi que passèrent les années. Cependant, malgré la joie que lui apportaient les enfants, et le soin qu’elle accordait à leur éducation, je n’étais pas dupe. J’avais vu le chagrin ternir ses yeux lorsque le jeune Achilles, félicité pour ses aptitudes martiales, avait déclaré qu’il serait fier de mourir l’épée à la main, pour la gloire de l’Empereur. Je savais que, sous les prières qu’elle murmurait du bout des lèvres, se cachait une fureur qui, un jour ou l’autre, l’emporterait toute entière. Nous le savions tous les deux : rien ne durait éternellement.







A propos de toi


Pseudo : Haepali

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Comment as-tu connu le forum ? : Une petite fée qui fume comme un pompier m'a soufflé l'adresse

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Azuria Mayhew
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Message  Orith Sam 19 Nov - 0:15

Que dire sur cette charmante  Azuria ? Cette enfant forcé à la dévotion, forcé à rester dans un orphelinat, cette femme capable de se sacrifier pour son besoin de culture, son besoin de savoir, ses besoins. Azuria va peut-être naturellement trouver sa place en fuyant Mortuary, ou peut-être qu'elle embrassera les chemins qu'on lui a prédestiné? Les inquisitrices auraient bien besoin de quelqu'un pour les soigner, ou alors, deviendra-t-elle sa propre personne avant de rejoindre Mr Gentil près de l'Atoll des Hommes Morts.

En tout cas, c'est avec grand plaisir, que je valide Azuria, te sont octroyés 100 po pour le jeu crée à Mortuary avec l'idée de l'orphelinat (pour l'impact sur le lore de la ville), et 50 po pour l'appréciation, pour un total de 150 po !
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