Arel A'lari [Terminé]

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Message  Arel A'lari Mar 15 Nov - 15:02



Arel A'lari


Race : Elfe

Sexe : Homme

Âge : 34 ans

Taille : 1,92 m


Faction/Ville : Royaume de Luhorn

Métier : Étudiant de troisième cycle, chercheur en corruption.

Aptitudes souhaitées : Enchantement + bretteur



Description physique


Avançant sans un bruit au milieu de ses congénères, Arel semble bien pâle. Les traits fins, le visage jeune et déjà fatigué, l’elfe a la face austère des savants de sa cité. Les lumières des lampions et des bougies peine à ranimer la vie sur ses joues imberbes, tandis qu’il abîme ses yeux clairs sur d’innombrables ouvrages, cartes et parchemins. Devant son regard tombent quelques mèches d’une chevelure longue, étrangement bigarrée, qu’il remet en place d’un mouvement patient et mille fois effectué. Il se dégage de lui une aura de réserve tranquille, que ce soit à travers ses gestes lents ou ses sourires discrets qui se creusent en biais sur sa mâchoire. On tire de lui quelques rires doux, des tons de voix posés et des regards limpides, francs et qui s’attardent parfois un peu trop longtemps, avant de s’évader.
On prend sa douceur pour de l’apathie, sa nonchalance pour de la langueur, sa délicatesse pour de la mollesse, et pourtant. Sous sa silhouette un peu trop fine, il y a des réflexes acérés et précis, un pas long, soutenu, et une souple agilité. La force manque à ses muscles longs, mais Arel est endurant. Voyages et expéditions ont formé sa robustesse, lui permettant d’affronter climats et kilomètres sans que jamais une plainte ne franchisse ses lèvres serrées.
Ces qualités ne sont bien dérisoires entre les murs nacrés des cités lornoises. On préfère contempler son port de tête, toujours haut malgré les heures qu’il passe courbé sur ses livres, ou ses vêtements où il ose faire pointer quelques touches de couleur, parfois. La soie, le lin et le velours coulent le long de ses épaules, incommodes mais beaux, doux, jusqu’à ses mains gantées. Il se débarrasse sans regret de ces accoutrements lorsqu’il doit quitter ses bureaux et ses collèges, préférant les tissus de coton confortables ou la souplesse des cuirs vieillis. Il a tantôt l’allure sage des érudits, tantôt celle épanouie des chercheurs de trésors.



Caractère


Ceux qui le rencontrent s’accordent à dire que si son physique n’a rien d’original, il n’en est rien de son esprit. Terriblement brillant, avide de savoir, il passe son temps le nez collé aux caractères minuscules de pages abîmées, indifférent à l’agitation qui l’entoure. Tout au long de scolarité, et encore aujourd’hui, son principal objectif est de prendre de l’avance sur les autres, de pouvoir dire « je le sais déjà » et d’observer le regard curieux ou agacé de ses interlocuteurs à cette réponse. Il pousse la perfection jusqu'à ses limites, exécutant méticuleusement les tâches les plus rébarbatives. Les détails et la minutie ne lui font pas peur, et une fois lancé, il peut rester des heures à peaufiner son travail jusqu'à en être satisfait. Minutieux, il porte une grande attention aux détails, et peut se vanter d’avoir une excellente mémoire. Un coup d’oeil lui permet d’enregistrer n’importe quelle information, depuis un texte griffonné en coin de page jusqu’à l’organigramme complet du personnel du palais royal. Il n’oublie jamais un visage, ni un nom. Cela lui plaît de trouver les petits détails que les autres ne voient pas et de faire le lien entre deux choses que tout semble séparer. Il a confiance en son intuition et à parfois du mal à passer à autre chose lorsqu'il est convaincu d'avoir raison. Créatif et inventif, il aime comprendre comment fonctionne le monde autour de lui, et pousse ses recherches à l’extrêmes, jusqu’à mettre les mains dans le cambouis. Les bizarreries, l'insolite, le curieux, tout cela creuse en lui un appétit pour la découverte que rien ne semble pouvoir combler.

Pour Arel, tout est dans la mesure. Il a rarement pu laisser libre cours à ses émotions, a appris la patience et s’énerve rarement, préférant l’indifférence froide aux cris et aux éclats. Il s’amuse néanmoins à agacer les esprits qui l’entourent, sarcastique et cynique, cherchant et trouvant le commentaire qui mettra hors de lui son interlocuteur, pour le simple plaisir d’exercer son flegme. Il en faut beaucoup pour le pousser à bout, mais lorsque cela arrive, c’en est d’autant plus violent. Il s’entend mal avec les gens. Caractériel, son premier jugement est souvent négatif, porté par ses propres échecs qui l’ont laissé dépité et aigri. Son âme est lassée, grise. Il s’abandonne à la vie elfique, voluptueuse et lascive, pour tenter d’y apporter un peu de couleur.



Histoire


La Lieutenante Taemel A’lari plisse les yeux en observant les brumes de l’isthme, et ses doigts se resserrent sur le manche de l’étendard qu’elle tient à la main. Les silhouettes des cavaliers humains se rapprochent, encore brouillées et la haine fait battre son coeur. Ils les boufferont tous. Les humains ne sont rien d’autres que des tas de chair infâme, un gaspillage d’air, d’eau, de sentiments et de vie. Elle a appris la veille la mort de son époux sur le champ de bataille, et elle n’a plus en tête que la vengeance et la mort. On lui a dit d’espérer, que rien n’était joué encore, que personne n’avait vu le mage tomber au combat, mais Taemel n’a pas besoin de la vision du corps sans vie de son âme soeur pour savoir qu’il n’est plus.
Dans un brouillon de cris de joie et de battements de sabots, les cavaliers émergent de leur nappe argentée. Leur meneur porte à sa ceinture trois têtes aux oreilles pointues et aux orbites sanglantes. Une quatrième, perchée au sommet de sa lance, semble figée dans un hurlement d’horreur. La Lieutenante A’lari sent son sang se figer dans ses veines et son coeur se faner. Il n’y a plus personne sur ce champ de bataille, qu’elle et le visage mort de son mari qui l’observe et qui hurle. Dans un cri de douleur, elle s’élance.
Derrière elle, on s’agite. Ce n’est pas le plan, mais quelques uns s’élancent à sa suite, tandis que d’autres hésitent. On observe cette elfe qui s’est jetée seule contre ses ennemis sans sonner la charge, sans injonction, sans rien. Finalement, on se précipite à sa suite, dans une encombrement désordonné et inefficace. On voit la bannière de Luhorn transpercer le corps gigantesque du meneur des hommes, qui flanche. On contemple la tête sans vie de la générale rouler sur le sol, aux côtés de celle de son époux. Taemel A’lari est morte sourire aux lèvres, dans la joie de la vengeance, emportant avec elle son escadron.

C’est l’histoire déchirante qu’on raconte à la capitale, à Peonie, une elfe faussement larmoyante. Elle est peut-être un peu chagrine, au fond d’elle-même, mais surtout, elle pense à la honte que son idiote de soeur cadette a apporté sur leur nom, en allant se suicider contre les armées humaines. Enfin, cela ne la concerne pas vraiment, puisque Taemel avait décidé d’épouser un roturier, et de lui pondre deux engeances de gamins, mais tout de même, par principe, cela vaut le coup de râler. Quelle idiote, cette Taemel. Tandis que Peonie, elle, s’est mariée à un frère de la famille Lorawenys. Une branche assez proche de la lignée principale pour qu’un incident de ce genre fasse jaser les mauvaises langues. Et qu’est-ce qu’on va en faire, de ses mioches ? Qui va les récupérer ? Certainement pas elle, elle a déjà assez à faire, et sa propre fille à élever. Mais on ne va pas non plus laisser les orphelins déambuler dans les rues de Guet du Maréchal, c’est d’un mauvais genre. Mais on peut bien attendre quelques temps de prendre une décision.

Pendant qu’on décide de son sort, à quelques centaines de kilomètres de là, Arel fait exactement ce que sa tante imagine qu’il fait. Il déambule, accroché à la main de sa grande soeur. On lui a rapidement expliqué la situation, sans trop de détails car il n’a que quatre ans, et que ça ne se fait pas de parler de ces choses là aux enfants. Il a compris que ses parents sont morts, et qu’ils résident pour l’instant en permanence chez le précepteur de sa soeur, jusqu’à ce que les adultes décident quoi faire d’eux. On parle de leur faire traverser le pays pour rejoindre la capitale, chez la soeur de leur mère, qu’il n’a jamais vue. Il sait qu’elle a presque trente ans de plus que leur mère, qu’elle n’était pas très aimée par ses parents, et qu’elle est très riche. Il n’a pas envie d’y aller, pourtant, le couperet tombe. Peonie les prendra sous son aile, dans sa grande mansuétude. Mais elle ne paiera pas pour le portail, ils viendront à pieds.

Le voyage prend plusieurs jours. On les entasse dans une diligence surchargée par une cargaison de prisonniers de guerres destinés à l’esclavage. Certains ont passé plusieurs jours à errer dans les marais, et leurs pieds sont couverts de blessures rondes arrachées à leurs chairs par les sangsues, purulentes et puantes. D’autres toussent, crachent leurs glaires contaminées sur le sol de la voiture. A l’arrivée de la diligence à Luhorn, tous ses occupants sont malades, enfants compris.
Il faudra plusieurs semaines à Arel pour récupérer, malgré l’intervention des médecins. Sa soeur, elle, ne se remettra jamais vraiment. Pâle et maigre, elle quitte rarement son lit, gavée par les potions et les médicaments. Il lui faudra quatre ans pour mourir.

Désormais seul, Arel s’accommode mal à la vie de Luhorn. Peonie ne le regarde même pas, pas plus que le reste de la noblesse. Il n’est que le sale gosse d’une paire de soldats inconnus. On ne voit en lui qu’un gamin qui court les rues, mal élevé et sans avenir. Et c’est ce qu’il est, en vérité. Une saleté de saloperie, menteur et voleur, désobéissant et méchant. Le pire, c’est qu’il ne se bagarre jamais. Il laisse les autres lui taper dessus, comme une vieille chiffe molle, et rentre les yeux pochés et le côtes pleines d’ecchymoses. On l’aurait déjà mis à la porte, direction l’orphelinat, s’il n’avait eu cette étrange intelligence. Les grandes personnes l’observent à la dérobée, mal à l’aise devant ses regards trop adultes et sa capacité à répéter mot pour mot une conversation entendue la veille entre deux serviteurs. Son obsession manifeste pour la magie inquiète. Il est déjà trop intelligent et méchant, et on a peur de le laisser toucher à la puissance. Tous soupirent de soulagement lorsqu’il débarrasse enfin le plancher pour son service militaire.

***

« Toute nation digne de ce nom exige des sacrifices. » Le bras plaqué de noir se lève et l’armure du gantelet cliquette alors qu’il désigne les brouillards qui s’étendent au loin. Arel contemple l’Isthme, à l’horizon. Il sait que quelque part, dans ce bourbier, il y a les têtes de ses parents. Après toutes ces années, dans quel état sont-elles ? Probablement bouffées par larves, les crabes, et autres ignominies qui hantent les marais. Des amas d’os pourris. « Et il y en a de tout cuits, juste en face de nous. » Il y a quelque chose de cynique dans les mots du Maréchal, mais Arel n’est pas sûr que toutes les recrues qui s’alignent à ses côtés l’aient saisi. Un mouvement imperceptible soulève sa lèvre supérieure, et immédiatement, Arel se retrouve à genou, écrasé par la puissante magie du Maréchal. Le militaire le fixe, du moins le croit-il. On ne voit pas les yeux cachés derrière cette visière noire, et Arel ne sait pas où regarder. Le Maréchal n’a pas besoin de lui parler pour qu’Arel comprenne. Il sera un sacrifice acceptable, lui aussi.

Les mots du Maréchal, qu’ils aient été prononcés ou non, sont gravés en lui alors qu’il retourne à Luhorn. C’est un Arel nettement plus posé que Peonie récupère, du moins l’espère-t-elle. Son âme a perdu de sa noirceur, et on accepte mieux les bizarres intrications de cet esprit intrigant. Ses facilités pour l’enchantement on été remarquées et c’est tout naturellement que son nom rejoint les pages des registres d’Arilla, et que Peonie se rengorge de ce début de succès. Elle aura presque réussi à faire quelque chose de cet énergumène. Les brillants résultats de ce presque protégé ne suffisent néanmoins pas à éclipser ses prouesses d’inconvenance. Elle grince des dents alors qu’on lui rapporte qu’il a adressé sans aucune gêne la parole à des aristocrates qui ont mille fois son statut. Son visage se crispe tout entier lorsqu’il hausse la voix, à table, pour donner son avis sans qu’on le lui ait demandé. Elle manque défaillir quand elle apprend qu’il a séduit la fille aînée d’un magistère, pour la laisser tomber sans scrupule pour le jardinier de la maison. Et plusieurs années plus tard, elle perd pied lorsqu’elle découvre qu’il compte épouser une femme au nom inconnu, une plébéienne sans titre, sans talent, sans futur, et d’au moins trois fois son âge. Telle mère, tel fils.

Personne ne comprend ce qu’Arel voit en Meira. En revanche, tout le monde semble avoir son avis sur les réelles motivations de la prétendante. La richesse, le confort, l’opulence. L’honneur, la noblesse, la reconnaissance. La luxure, la débauche, une seconde jeunesse. Mais ce qui est certain, c’est que pour eux, il n’y a pas couple plus mal assorti. Elle semble au mieux commune, au pire inadaptée, mais pour lui, elle est aussi indispensable et vivifiante qu’un ruisseau d’eau fraiche en plein désert. Son monde entier s’organise autour de ce bout de femme qui happe tout son être. Il ne voit plus qu’elle, ne vit que par elle. Elle éveille en lui un brûlant désir de vivre, de consumer le monde, et dès qu’il ferme les yeux, il voit sur ses paupières un futur brillant comme un astre. La nuit, l’odeur boisée des cheveux de Meira l’enivre, et la peau blanche et douce qu’il embrasse et caresse lui rappelle un rêve. Il aime le goût du miel et du vin sur ses lèvres, ses éclats de rire chauds lorsqu’elle le taquine, sa magie balbutiante lorsqu’elle attire à elle bijoux le matin ou fait voler vers lui de petits oiseaux de papier. Il aime sentir dans ses étreintes qu’elle est plus forte que lui, et dans ses répliques cinglantes qu’elle ne se laisse pas faire. Il aime le fait qu’elle se fiche des ragots venimeux de l’aristocratie, qu’elle ignore superbement les regards assassins de Peonie et de sa cour, et qu’elle l’aime malgré tout. Dans ses yeux, il voit une vie entière avec elle, et souvent il se prend d’accès de ferveur incongrus tant cet amour lui paraît trop beau pour qu’il le mérite.

L’univers, main dans la main avec son ami le destin, forment un duo cynique. Ce matin, alors qu’il laisse glisser sa main le long du bras de Meira pour tenter de la retenir quelques minutes près de lui, il ne se doute pas qu’elle lui offre là sa dernière caresse. S’il avait su, il aurait pris le temps de la contempler plus longtemps lorsqu’elle laissait errer son regard pensif vers la fenêtre en buvant son café. S’il avait su, il aurait fait plus que déposer un baiser rapide sur son front avant qu’elle quitte les lieux. S’il avait su, il aurait insisté pour qu’elle reste auprès de lui ce jour, et tous les autres. Mais quand son absence se prolonge le soir, anormale, il se tend d’inquiétude, puis d’incompréhension, et enfin de détresse. On dit que depuis quelques temps, de belles femmes disparaissent dans la cité et que plusieurs esclaves ont déjà perdu leur tête pour répondre de ces crimes. On dit qu’un régiment de réservistes entier a été appelé et qu’il s’est fait décimer sur le front sud de l’Isthme. On dit que toutes les femmes sont les mêmes, vénales, intéressées, et prêtes à lâcher leur proie du jour au lendemain si elles trouvent mieux ailleurs. Arel ne croit à aucune de ces hypothèses. Il connaît Meira, elle l’aime et elle est immortelle. Elle l’attend quelque part, il doit juste chercher.

Durant deux ans, Arel poursuit cette quête impossible, sous les quolibets des uns et les regards de pitié des autres. Il se plonge dans les études comme jamais il ne l’avait fait, désespéré de trouver un jour, quelque part, par hasard peut-être, un moyen de parvenir à retrouver Meira. Il a toujours été parmi les plus studieux, mais désormais, son obsession atteint des niveaux alarmants, à tel point que certains professeurs, amis et parents s’en inquiètent presque. Mais il le dit lui-même. Que peut-il bien faire d’autre ? Son monde désormais a perdu ses étoiles, et tout ce qui lui reste, c’est son travail. Il n’est plus que l’ombre de lui-même, ne se déplaçant qu’entre sa chambre, l’Académie et la grande bibliothèque pour s’y enfermer, seul avec ses ouvrages. Il boude la compagnie de ses paires, ignorant les invitations et les visites, n’apparaissant que lors de repas épars, quand les murs lui semblent trop étroits et le deuil trop écrasant. Ses résultats crèvent le plafond, son nom commence à filer sur les lèvres, ses recherches sur les corruptions arcaniques font lever les sourcils jusqu’à Ivamel. On parle là bas de cet étudiant surdoué ou acharné, en fonction de l’interlocuteur, et de ses travaux sur les débordements des lignes telluriques et les utilisations de l’enchantement dans la contention des écoulements de mana, sur lesquels on devrait garder un oeil.

La plaie que la disparition de Meira a laissé dans le coeur d’Arel est béante. Et doucement, contre toutes ses attentes et à son grand désarroi, il réalise un jour qu’elle a entamé sa guérison. Peut-être est-ce lié à ce nouveau travail au sein des équipes de cherche-faille, dont les études et les voyages réquisitionnent son esprit. A moins que ce ne soit la quasi absence d’indices et de résultats dans cette quête insoluble. Mais petit à petit, il doit se rendre à l’évidence. Il dépose ses armes une à une. Jusqu’à ce jour étrange, ou enfin, il parvient à saisir l’infime extrémité d’une idée, qui l’emmène à Edhil, dans une masure moisie dont l’occupant est mort. L’homme serre dans sa main rongée par la corruption une clé ouvragée, qui ouvre un coffre caché dans sa bibliothèque. Dedans, un livre, qu’Arel cache sous son manteau, tandis qu’il signale aux autres qu’il n’y a rien à signaler. Il tient la solution, qui renie tout ce en quoi il croit. Il touchera au monde des morts, il trouvera son esprit, et il lui demandera d’apaiser son coeur. Après tout ira bien.

***

Dans un hoquet affolé, Arel tente de retenir la magie qui s’écoule de sa paume comme un fleuve furieux. Ses veines se vident, ses joues se creusent, il sent le mana de la vie lui échapper, puis le submerger à nouveau comme une vague, le laissant pantelant et pleurant comme un gosse, recroquevillé sur le sol. Les doigts de sa main gauche s’écartent, tremblants, et une gemme irisée et marquée de runes tombe au sol et roule jusque sous un buffet. Il baisse les yeux sur sa paume où se dessine une circonvolution tantôt brillante, tantôt noirâtre. Ce n’est pas plus grand qu’une pièce d’or, mais Arel sent son coeur tomber dans sa poitrine, comme à chaque fois qu’il la voit. Il sait reconnaître la corruption. Il a échoué, encore. Pour la dernière fois, car désormais, il a trop perdu. Et déjà, il sent dans ses entrailles monter cette faim dévorante qu’il a vu chez d’autres. Il a besoin de vie, de magie, de mana pour nourrir la marque, avant qu’elle ne le consume tout entier, et il a peur de ce jour où les cristaux du laboratoire qu’il vide en secret ne suffiront plus. Mais il enfile un gant sombre, déplie et replie ses doigts l’un après l’autre, et avec un dernier soupir, quitte l’ombre de son bureau pour rejoindre les terrasses d’Ivamel, où le reste de son escouade prépare leur prochaine expédition.






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Dernière édition par Arel A'lari le Mar 13 Déc - 18:18, édité 1 fois
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Message  Morgan Law Mer 16 Nov - 3:00

Histoire pour le moins intéressante, que j'ai trouvé délicieuse à lire, notamment cette facilité que tu as à jongler entre le drame et le quotidien, le premier étant, finalement, ce qui fait pulser le second. On ne saurait vraiment dire si le destin s'acharne sur ce pauvre Arel, (déjà pas bien rôdé en baston) ou s'il tente de l'endurcir, de lui faire passer un message. Quoiqu'il en soit, il semble avoir pris un axe pour le moins retors ! Courage à lui, pourvu qu'il ne sombre pas dans l'abime...

Tu es donc validé ! Avec un bonus de 250 pièces d'or !
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